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Transition numérique : Technologie du Cloud en Afrique

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Transition numérique : Technologie du Cloud en Afrique

L’essor du cloud computing en Afrique renforce considérablement sa transformation numérique. L’adoption de cette technologie offre des perspectives prometteuses pour stimuler l’innovation, le développement socio-économique et la souveraineté numérique du continent.

Émergence du cloud en Afrique subsaharienne

Le cloud computing devient une nécessité pour les entreprises cherchant à entreprendre une transformation numérique significative. En 2021, plusieurs multinationales concluent des partenariats ou lancent des offres pour investir dans l’informatique dématérialisée en Afrique. Des fournisseurs de services cloud international comme Amazon Web Services, Microsoft, Oracle, mais aussi des entreprises de taille plus modeste comme Africa Data Centers et Rack Center investissent déjà en conséquence.

Selon l’Union internationale des télécommunications, ce marché est très prometteur pour les services dans le continent, atteignant 445 milliards USD en 2021 et devrait tripler d’ici 2028. Le nombre de centres de données en Afrique ne cesse d’augmenter, avec des exemples comme les trois centres de données opérés par Orange en Côte d’Ivoire.

Le continent redouble aussi d’efforts pour favoriser l’adoption du cloud. Des événements tels que le Huawei Analyst Summit 2022 sont organisés pour promouvoir cette technologie. En outre, le Maroc accueille la deuxième édition du Data Center Afrique le 13 juin 2024 à Casablanca, dans le but de mettre en avant cet outil.

Avantages relatifs à l’utilisation du Cloud

Selon Fitzgerald Bony d’Orange Business Côte d’Ivoire, le cloud offre une flexibilité opérationnelle et une efficacité accrue. Cette technologie permet un déploiement rapide et facilite l’externalisation de stockage des données de manière sécurisée. Cet outil de gestion fournit également des services qui soutiennent une large couverture numérique, améliorant ainsi l’efficacité du travail de 30 %. L’usage de ce dispositif contribue ainsi à la réduction des coûts financiers et de l’empreinte carbone d’une entreprise.

L’utilisation du cloud computing ne se limite pas à une simple tendance, mais constitue un moyen essentiel de renforcer la souveraineté numérique de la région. En 2020, l’Afrique compte près de 100 datas centers, représentant moins de 2 % du total mondial. Malgré cette faible proportion, ces installations revêtent une importance cruciale pour rapatrier les données africaines actuellement stockées à l’étranger. La souveraineté numérique dépend de la capacité des nations à gérer leurs propres données localement, ce qui nécessite des infrastructures numériques efficaces, fiables et sécurisées.

Principaux défis à l’adoption de cloud en Afrique

En dépit de la croissance notable dans l’adoption du Coud, plusieurs obstacles entravent la pleine exploitation des avantages de cette technologie. Ces législations doivent être bien définies et comprendre une classification des données, une définition des niveaux de sensibilités et des processus de certification des fournisseurs.

Malgré les niveaux de sensibilité des données à caractère souverain, variant d’une entité à l’autre, la sécurité demeure une préoccupation majeure dans l’utilisation du cloud. Cependant, les fournisseurs de services expérimentés offrent généralement un niveau de sécurité élevé, atténuant ainsi les risques liés à l’externalisation des données sensibles.

L’accès à internet représente aussi un obstacle majeur à l’adoption du cloud computing en Afrique, avec des problèmes tels que le coût élevé et la latence. En outre, le continent est confronté à des lacunes en infrastructures et technologies, souvent liées à l’environnement opérationnel des entreprises. Le nombre limité de centres de données disponibles entraîne des coûts élevés pour les services d’infonuagique, limitant ainsi l’accès aux petites entreprises.

L’avenir du cloud computing en Afrique

L’avenir du cloud computing en Afrique s’annonce prometteur malgré quelques défis à relever. Selon les projections, la croissance annuelle des infrastructures pour centre de données dans la région surpasse la moyenne mondiale. Ce progrès est largement stimulé par la révolution mobile en cours sur le continent. L’espace africain offre un terrain favorable à l’établissement d’un réseau de câbles sous-marins de qualité, assurant des interconnexions à large bande optimales. De plus, la jeunesse africaine représente une ressource importante pour répondre aux besoins croissants de ce marché en expansion.

Potentiel croissant du marché du cloud

Des acteurs privés continuent de manifester leur intérêt pour ce marché technologique en Afrique. À titre d’exemple, Huawei s’engage à hauteur de 200 millions USD pour ériger le premier centre d’infonuagique public dans le continent. De son côté, Amazon Web Services (AWS) investit 1,6 milliard USD dans son infrastructure de stockage virtuelle en Afrique du Sud d’ici 2029. Des entreprises locales contribuent également à cette avancée, comme le Cloud 100 % Africain, qui propose des services informatiques exclusivement basés sur le cloud pour les pays d’Afrique francophone.

La mise en place de centre de données et de technologies cloud requiert la formation de spécialistes dans le domaine des technologies numériques. Diverses initiatives telles que la Huawei ICT Academy s’efforcent de favoriser le transfert de compétences et la reconnaissance numérique en Afrique. Établi dans 12 pays de la région Afrique du Nord, ce programme vise à instruire les étudiants sur les technologies de pointe, notamment dans les secteurs de l’intelligence artificielle et du cloud.

De plus, Google a des projets de construction de sites dédiés au cloud interconnectés à Lagos, Nairobi et en Afrique du Sud. Des initiatives telles que l’Association pour la Promotion du Numérique en Afrique visent à encourager l’adoption et l’intégration des technologies numériques, y compris le cloud computing. Les États pourraient intensifier leurs efforts, notamment en érigeant des centres de données souverains, afin de soutenir les ambitions de dématérialisation des services publics.

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