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Diversification et écotourisme pour stimuler la croissance

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Diversification et écotourisme pour stimuler la croissance

L’économie du Congo dépend largement du secteur des hydrocarbures. Afin de promouvoir une croissance durable, il est impératif que le Congo diversifie son économie, et l’écotourisme émerge comme l’un des secteurs à considérer.

Structure de l’économie du Congo

Économie dépendante du secteur des hydrocarbures pétrolier

L’économie du Congo est fortement tributaire du secteur de l’énergie, une réalité qui perdure depuis la dernière décennie. Comptant pour 42 % du Produit Intérieur Brut (PIB), 80 % des exportations totales et 60 % des recettes de l’État, le secteur pétrolier occupe une place prépondérante dans l’économie congolaise.

En revanche, le secteur primaire ne contribue qu’à 6 % du PIB du pays, le secteur secondaire à 6,5 % et le secteur tertiaire à hauteur de 33 %. Il est cependant important de noter que, bien que le secteur des hydrocarbures domine largement le PIB, il n’emploie que 20 % de la population active. La majorité de la main-d’œuvre œuvre dans le secteur informel, en particulier les jeunes, en raison de la flexibilité réglementaire de ce dernier.

Pour assurer une croissance durable, la diversification du système économique congolais est essentielle. La dépendance aux ressources naturelles ne constitue pas une solution viable pour le pays, étant donné la volatilité inhérente à ce secteur. En effet, ces ressources peuvent s’épuiser, et les rendements ne sont pas inclusifs. Bien que cette activité soutienne l’économie congolaise, une diversification s’avère nécessaire.

Promouvoir l’écotourisme au Congo

Un rapport de la Banque mondiale a mis en lumière deux secteurs susceptibles de contribuer significativement à la diversification de l’économie de la République du Congo : les facilitations en matière de commerce et l’écotourisme. D’une part, des politiques favorisant les exportations, telles que des mesures fiscales incitatives, la réduction des barrières à l’entrée et les avantages découlant de l’intégration régionale, peuvent aider le pays à réduire sa dépendance à l’exportation de produits pétroliers. D’autre part, la promotion de l’écotourisme peut contribuer à la création d’emplois et au développement du secteur des services.

Afin de maximiser ce potentiel, l’État devrait mettre en place des réglementations dans le secteur du tourisme, renforcer la protection des actifs naturels, investir dans les infrastructures et élaborer des politiques incitatives pour attirer les investisseurs.

Atteindre ses objectifs en matière d’écotourisme

Impact de l’écotourisme

L’écotourisme peut avoir un impact positif sur l’économie locale du Congo de plusieurs manières. Tout d’abord, il génère un flux de revenus supplémentaires grâce à la vente de produits et services liés à l’écotourisme. Ces fonds peuvent ensuite être réinvestis dans l’économie locale, favorisant ainsi la croissance économique.

En outre, l’écotourisme peut jouer un rôle crucial dans la création d’emplois pour les communautés locales. Des postes peuvent être développés dans des secteurs tels que l’hébergement touristique, la restauration, le guidage et la vente de produits artisanaux. Ces emplois contribuent à accroître le revenu moyen des habitants et à réduire le taux de chômage.

Enfin, l’écotourisme peut stimuler le développement des infrastructures locales. Par exemple, les investissements dans l’amélioration des routes, des aéroports et des services de transport peuvent avoir des effets positifs sur d’autres secteurs de l’économie locale. Toutefois, il est crucial de mettre en place des mesures pour garantir une répartition équitable des bénéfices de l’écotourisme au sein des communautés locales et minimiser l’impact environnemental de ces activités.

Investissements dans le secteur

Réunissant plusieurs investisseurs, une conférence récente s’est tenue à Kinshasa avec pour objectif principal la diversification de l’économie du Congo. Selon l’agence de notation Bloomfield, le risque pays du Congo était évalué à 5,1 en 2022 et pourrait augmenter à 5,5 en 2023, marquant une amélioration de 40 points.

Au cours de la conférence, le Ministre des Finances a souligné le succès de l’événement, mettant en avant le dialogue fructueux entre divers acteurs majeurs. La participation d’agences de notation et de communautés externes a également été un aspect positif. Cependant, le ministre a noté que l’économie de la RDC reste confrontée à plusieurs obstacles, notamment en termes d’infrastructures, de politiques fiscales et d’insécurité, ce qui peut dissuader les investisseurs.

Malgré ces défis, le gouvernement est résolu à déployer tous les efforts nécessaires pour regagner la confiance des investisseurs. La stabilité macroéconomique et la mise en œuvre de politiques budgétaires et fiscales efficaces sont désignées comme des priorités essentielles du gouvernement.

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