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Startups en Afrique : Moteur de croissance économique

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Startups en Afrique : Moteur de croissance économique

L’Afrique offre un environnement favorable à l’émergence et à la maturation des startups. Ce secteur entrepreneurial reçoit un soutien accru grâce aux investissements et aux plateformes d’incubation. Cependant, au début de 2024, les levées de fonds révèlent une tendance à la récession, semblable à celle de l’année précédente.

Piliers de l’essor des startups africaines

L’émergence de l’économie, l’adoption des technologies et l’expertise des talents font de l’Afrique une destination attrayante et stratégique pour les investisseurs à long terme. La jeunesse de la population africaine offre non seulement une main-d’œuvre abondante, mais aussi une demande accrue pour des services innovants. Ce capital humain renforce l’attraction des investissements directs étrangers (IDE) et incite les initiatives gouvernementales à réduire les risques.

Ces efforts englobent notamment la lutte contre la corruption, l’amélioration du système éducatif et la promotion de l’innovation technologique. À titre d’illustration, la République démocratique du Congo s’efforce de promouvoir l’entrepreneuriat et les startups à travers une législation renforcée. « Le renforcement du cadre juridique pour les entreprises, avec l’adoption d’une ‘Startup Act’, crée un environnement propice au développement des jeunes pousses technologiques et, à terme, fait du pays une nation de créateurs d’entreprises » affirme le coordonnateur Général de Ishango Startup Center et Kin Startup Academy, Félix Mangwangu.

Développement des startups en Afrique

Le développement des startups varie d’un pays à l’autre, comme le révèle le classement des 100 meilleures startups établi par MyAfricanStartup. Ces entreprises prometteuses émanent de 20 nations différentes en Afrique. Le Kenya, le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Égypte accueillent 60 % de ces jeunes pousses continentales.

Le Kenya domine la liste avec 22 startups, suivi de près par le Nigéria avec 21 entreprises. De plus, 7 pays francophones figurent dans ce palmarès. Le Sénégal se place en quatrième position avec 8 startups. Cependant, seules 36 % de ces startups ont une fondatrice ou co-fondatrice.

Corrélation avec la transition numérique et énergétique

L’émergence des startups en Afrique s’aligne indéniablement avec les impératifs mondiaux de transition énergétique et de développement durable ainsi que la numérisation à l’échelle continentale. Ces jeunes pousses sont étroitement associées aux transitions numériques et énergétiques. Les entreprises ne se contentent pas de profiter de ces changements, mais les catalysent en proposant des solutions novatrices, durables aux défis économiques et sociaux du continent.

Rendre les services numériques davantage accessibles

L’amélioration de l’accès à Internet et la pénétration des smartphones simplifient la création et l’adoption de services numériques. La montée en puissance des technologies de l’information et de la communication (TIC) aide les jeunes structures à élaborer des solutions numériques novatrices dans divers domaines. À titre d’exemple, le commerce en ligne attire près de 520 millions de consommateurs d’ici 2025.

Innovation accrue dans plusieurs secteurs d’activités

Les startups apportent de l’innovation dans des secteurs clés tels que l’agriculture, la santé et l’éducation. Cette transformation numérique modernise également le secteur financier, donnant naissance à la FinTech. Ce domaine inclut notamment les plateformes de paiement, les transferts d’argent mobiles, les néo-banques, les banques en ligne, le financement participatif, la blockchain et les crypto-monnaies.

Surfer sur l’élan de l’adoption des énergies renouvelables en Afrique

De nombreuses startups africaines se spécialisent dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’accès à l’énergie, avec un accent particulier sur les solutions hors réseau pour les zones rurales non desservies. Ces entreprises introduisent aussi des modèles plus abordables et accessibles comme les systèmes solaires domestiques à paiement à l’utilisation.

Maturité des startups : Un défi majeur à relever

La maturité des startups africaines est un facteur déterminant pour leur contribution à la croissance économique du continent. Le terme « startups matures » désigne celles qui réussissent à passer le cap de la phase initiale de création et à se développer de manière durable. Ces entreprises ont généralement un modèle d’affaires éprouvé, une base de clients croissante et une notoriété de marque bien établie.

En Afrique, cette étape d’accomplissement requiert des ressources financières suffisantes, un environnement réglementaire favorable, une disponibilité de talents qualifiés et un accès à des marchés en croissance. Néanmoins, la maturité des startups africaines n’est pas uniforme sur l’ensemble du continent. Certains pays, comme l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya, évoluent dans des écosystèmes de startups plus matures. Cet état d’accomplissement se traduit par :

  • Une résilience accrue face aux défis économiques.
  • Une habileté à innover et à s’adapter à un environnement en constante évolution.
  • Une capacité à attirer des investissements significatifs.

En effet, les investisseurs sont plus enclins à financer des entreprises qui démontrent leur viabilité et leur potentiel de croissance. Le « rapports sur les performances des startups en Afrique : que veulent savoir les investisseurs » révèle que 71 % des investisseurs technologiques hésitent à financer les startups sans rapports réguliers sur leurs performances.

Tendance en récession des financements

En 2022, le financement en capital-risque atteint environ 5 milliards USD en Afrique. En raison des défis économiques mondiaux, les transactions enregistrent une chute notable de 39 % en 2023, s’établissant ainsi à 1,9 milliard USD. Les levées de fonds annoncées sur le continent ne totalisent que 77 millions USD en janvier 2024.

Le mois suivant, des engagements en fonds propres de 156 millions USD et de 59 millions USD en dette sont enregistrés. Malgré la croissance des startups en Afrique, les levées de fonds s’élèvent à 466 millions USD au premier trimestre 2024. Cela équivaut à une baisse de 47 % par rapport à la même période l’année précédente.

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