Starlink , le service Internet par satellite de SpaceX, lance officiellement ses opérations au Libéria. Ce développement marque la première entrée de l’entreprise sur le marché africain en 2025, ouvrant la voie à une expansion plus large sur tout le continent.
Étendre l’accès à Internet à haut débit dans les zones reculées
Cette étape fait suite à un accord de licence d’un an signé entre Starlink et la Liberia Telecommunications Authority (LTA). Ce partenariat vise à étendre l’accès à Internet à haut débit, en particulier dans les zones reculées et mal desservies du pays.
Cette initiative est saluée par les responsables de la LTA comme une étape importante dans l’avancement du programme de transformation numérique du pays. Avec une pénétration d’Internet actuellement de 30 %, le président par intérim de la LTA, Abdullah Kamara, se dit optimiste quant au potentiel de Starlink à améliorer la couverture nationale à près de 100 %. Pour soutenir cet effort, la Liberia Revenue Authority a déjà reçu 50 terminaux satellite Starlink, d’une valeur de 162 000 USD, pour améliorer la connectivité dans ses bureaux à travers le pays.
Le 17ème pays africain à exploiter le service
Kamara a également souligné l’impact du service sur les institutions du Libéria, notamment les hôpitaux, les écoles et les bureaux gouvernementaux. « Cela signifie que les mairies, les cliniques et les écoles de tout le Libéria auront désormais la possibilité de s’abonner aux services Starlink », a-t-il déclaré.
Le pays rejoint désormais un groupe de dix-sept autres pays africains qui exploitent la constellation de satellites en orbite terrestre basse (LEO) de Starlink pour fournir des services Internet par satellite à l’échelle nationale. Starlink prévoit d’étendre ses opérations à d’autres pays du continent en 2025.
Un levier clé pour réduire la fracture numérique
La récente réunion virtuelle du Président libérien Joseph Nyuma Boakai avec le PDG de Starlink, Elon Musk, a ouvert la porte au lancement du fournisseur d’accès Internet par satellite dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Ce partenariat pourrait constituer un atout majeur pour combler la fracture numérique. Notamment, en fournissant un accès Internet haut débit et fiable aux zones mal desservies et reculées du Libéria. Lors de la réunion, le Président Boakai a invité Musk et son équipe à se rendre au Liberia pour approfondir leurs échanges avec le gouvernement du pays.
Elon Musk souligne l’impact transformateur que l’Internet par satellite en orbite basse (LEO) peut avoir dans un pays comme le Liberia. L’homme le plus riche du monde souligne son potentiel pour soutenir les communautés rurales et la prestation de services dans des domaines tels que l’éducation et la santé.
Les communications par satellite LEO gagnent en popularité en Afrique, car elles offrent une couverture dans des zones qui ne sont pas faciles d’accès.
Libéria : Taux de pénétration d’Internet de 30 %
De nombreuses régions du continent, en particulier les communautés rurales et mal desservies, manquent d’infrastructures terrestres fiables, telles que la fibre optique ou les tours de téléphonie mobile. À ce jour, les licences de Starlink sont approuvées dans 17 pays africains et commercialement opérationnelles dans 10 autres.
Les perspectives du Liberia en matière d’accès à Internet sont à encourager, même si, de nombreux efforts restent encore à réaliser. En ce début d’année, le taux de pénétration d’Internet dans le pays n’est que de 30 % de sa population de 5,3 millions d’habitants. La vitesse moyenne d’Internet est également inférieure aux valeurs de référence mondiales, avec des vitesses médianes de connexion fixe d’environ 7,14 Mbps.
Les coûts d’accès à internet sont également élevés. En 2024, le prix des données le plus bas du pays est de 1,67 USD pour 1 Go pendant 30 jours, tandis que le forfait le plus cher est de 14,5 USD. Le prix moyen mondial des données est de 3,12 USD. Le secteur des télécommunications au Libéria est dominé par Lonestar Cell, MTN et Orange Liberia, qui ont du mal à étendre leurs services aux zones rurales.
