Des mesures renforcées pour les arrivants
La vigilance sanitaire a été accrue aux frontières et aéroports. Les passagers venant des pays affectés par le Mpox seront étroitement surveillés.
Les derniers à quitter le terminal aéroportuaire sont les passagers venant des pays où le Mpox circule, arrivés hier après-midi à l’aéroport international d’Ivato par le vol ET 853 en provenance d’Addis-Abeba. Chaque passager est contrôlé par les autorités sanitaires dans sa ville de départ. Les personnes provenant de pays ayant rapporté des cas ont été choisies, afin d’enregistrer leurs informations personnelles dans la fiche individuelle de renseignements médicaux.
Ces individus seront contactés par téléphone par des professionnels de santé afin de suivre l’évolution de leur condition physique. En collaboration avec le ministère de la Santé publique, des actions sont entreprises afin de prévenir la maladie Mpox. Ces mesures de prévention ressemblent à celles mises en place lors des épidémies de choléra, qui n’est pas encore présente à Madagascar. Ces mesures incluent la prise de médicaments si besoin est, ainsi que la mise en place de la distanciation physique. Durant les vingt-et-un jours suivant l’arrivée, les contrôles sanitaires seront réalisés, ce qui correspond à la période d’incubation du Mpox.
Il y a eu une augmentation de la vigilance dans les points d’entrée de Madagascar. Mais certaines dispositions ne sont pas toujours mises en œuvre. Selon le ministère, il n’y a actuellement aucun cas de Mpox détecté à Madagascar. Mais il est fort probable que la maladie se propage dans le pays. En 2019-2020, la Covid-19 avait réussi à se propager malgré des mesures de contrôle très rigoureuses aux frontières. Il est essentiel que les autorités sanitaires prévoient cette possibilité et se préparent dès à présent en élaborant une stratégie efficace pour faire face à cette maladie transmissible, si elle devait se faire sentir. Cette nouvelle souche de Mpox, plus mortelle et plus contagieuse, et la présence de la maladie dans plusieurs pays voisins sont, selon le ministère, des situations « inquiétantes ».