L’État doit prendre ses responsabilités
La migration des médecins à l’étranger est importante. Ces professionnels de la santé réclament une attention accrue.
L’important départ des médecins malgaches à l’étranger ne fait pas de doute pour les professeurs de médecine. « Mon expérience montre que nous pouvons mener nos recherches à Madagascar », a affirmé le professeur Fahafahantsoa.
Ce mouvement d’exil des médecins n’est pas sans conséquences, surtout dans le champ de la spécialisation où le vide se creuse. À Madagascar, seulement une dizaine d’internes qualifiés recrutés chaque année restent dans les hôpitaux publics. Ils s’exercent à l’étranger, certains retournent à Madagascar pour acquérir leur mémoire, puis ils s’en vont. À l’étranger, les offres sont intéressantes, les salaires pouvant atteindre vingt-cinq, voire cinquante fois plus élevés qu’à Madagascar. Les pays industrialisés tels que l’Europe et l’Amérique ne sont plus les seuls où les diplômés se rendent.
Certains se rendent en Afrique, à l’instar du Mali, où les salaires des infirmiers sont trois fois plus élevés que ceux des médecins malgaches. Ou aux Comores, où les rémunérations sont 6 à 7 fois plus élevées que celles de Madagascar. Afin d’empêcher cette migration, les médecins demandent à l’État de prendre ses responsabilités.