Intensifier les actions de lutte contre cette maladie dans l’océan indien

Depuis une décennie, Mayotte est en phase de lutte contre le paludisme. Cependant, on observe une augmentation graduelle du nombre de cas importés sur l’île depuis 3 ans, avec un pic enregistré en janvier 2024.

Au cours de la première moitié de cette année, 65 cas ont été signalés, dont 64 importés et 1 avec un statut inconnu. Il convient de souligner qu’il n’y a pas eu de cas de paludisme autochtone sur l’archipel depuis juillet 2020. Les cas importés sont presque tous d’espèce Plasmodium falciparum. En détail, 30 % d’entre eux ont été hospitalisés, dont 4 ont été admis en réanimation.

Quelques recommandations sont faites par le ministère de la santé pour prévenir les risques. Il est donc conseillé de se prémunir contre les piqûres de moustiques. Dès la tombée de la nuit, il est nécessaire d’utiliser des produits répulsifs, des moustiquaires imprégnées et de porter des vêtements couvrants. Avant de partir en voyage, il est nécessaire d’évaluer l’efficacité d’une chimioprophylaxie antipaludéenne. Il est toujours essentiel de faire un diagnostic de paludisme et de réaliser un test de confirmation biologique en cas de symptômes évocateurs après un voyage en zone impaludée.

Selon l’OMS, en comparaison avec Madagascar, le taux de décès causé par le paludisme a augmenté de 55 % au cours des dix dernières années. Cette tendance suscite une grande inquiétude, en particulier en comparaison avec la tendance à la baisse à l’échelle mondiale. Ces données mettent en évidence l’importance d’intensifier les actions de lutte contre cette maladie dans l’océan indien.