Une campagne de vaccination de masse lancée

Le docteur Faouzouz Ben Aboubacar, responsable de la surveillance épidémiologique des Comores, redoute que le choléra devienne une pandémie en raison du comportement des citoyens qui refusent de se faire vacciner.

Le pays est confronté à des difficultés, car depuis le 14 octobre dernier, une nouvelle vague de choléra a été observée depuis le début de l’année, en particulier dans le nord de Ngazidja. Entre le 14 septembre et le 13 octobre, 198 nouveaux cas ont été signalés par les autorités sanitaires. À l’heure actuelle, les Comores comptent 10 540 cas signalés, dont 1 125 cas probables testés positifs par Test de Diagnostic Rapide et 9 415 cas identifiés grâce à un tableau clinique évocateur et à un lien épidémiologique.

Tandis que la campagne de vaccination de masse a été lancée, le docteur Faouzouz Ben Aboubacar, responsable de la surveillance épidémiologique, regrette que seulement une moitié de la population de Ngazidja semble être préoccupée par leur santé. Avec un taux de vaccination de 50 %, le risque demeure constant. Même les individus qui ont reçu un vaccin commencent à perdre leur immunité.

« Nous sommes préoccupés par cette situation », déclare-t-il. À Mwali, 68 % des habitants ont reçu un vaccin, tandis qu’à Ndzuani, 72 % et à Ngazidja, seulement 39 %. Selon le docteur Faouzouz, la situation épidémiologique à Ndzuani est extrêmement grave, avec plus de la moitié des cas cumulés et des décès enregistrés. Cependant, il a exprimé sa gratitude, car grâce à la confiance accordée à l’efficacité de la vaccination, la situation s’est enfin stabilisée.