L’accent sera mis sur les réformes projetées par le gouvernement
Bernard Picardo, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMAR), a présenté ce jeudi un bilan de l’année écoulée tout en dévoilant les ambitions pour 2025. Parmi les projets phares, l’organisation du premier salon de l’Artisanat à Bras-Panon.
Bernard Picardo, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMAR), a présenté ce jeudi un bilan de l’année écoulée tout en dévoilant les ambitions pour 2025. Parmi les projets phares, l’organisation du premier salon de l’Artisanat à Bras-Panon.
La conférence de presse s’est tenue dans les locaux de Futur 3D, une société spécialisée dans l’impression 3D. Cet environnement a permis d’aborder les enjeux et défis du secteur artisanal à La Réunion. L’année 2024 a été particulièrement éprouvante pour l’économie locale, fortement impactée par des événements mondiaux. « Chaque crise internationale, nationale ou régionale a eu des répercussions directes sur notre territoire », a souligné Bernard Picardo.
Les artisans ont été touchés par la crise énergétique et l’incertitude liée à la LODEOM (Loi sur le développement économique des territoires d’outre-mer). En parallèle, la hausse des coûts énergétiques a amplifié les difficultés. Pour 2025, le gouvernement prévoit des réformes majeures, notamment dans le domaine de la formation professionnelle. Le président de la CMAR a alerté sur les conséquences de la baisse des subventions pour les apprentis, passant de 6 000 à 5 000 euros par contrat. « Cette réduction menace directement l’emploi local, particulièrement pour les TPE et les PME », a-t-il averti.
La CMAR plaide pour le maintien d’un coût contractuel majoré dans les Outre-mer, une mesure intégrée au CIOM (Conseil interministériel des Outre-mer). Selon l’Observatoire de la CMAR, le tissu économique semble se stabiliser malgré une hausse des défaillances d’entreprises, une tendance que les experts jugent conjoncturelle. Face à ces défis, la CMAR s’engage à renforcer ses liens avec les artisans et à soutenir leur résilience face aux mutations économiques.