Des projets financés par la Banque mondiale
Les infrastructures de distribution d’eau de la Jirama sont vétustes. Des projets de remplacement des canalisations d’eau sont en cours de planification.
« Antananarivo subit d’importantes pertes en eau. 20 % des 200 000 m³ d’eau produits par la centrale de Mandroseza s’évaporent. Chaque jour, nous perdons 40 000 m³ à cause des pannes de canalisations qu’il faut remplacer », a déclaré le représentant de la Banque mondiale à Madagascar lors de la livraison officielle de quatre camions citernes à l’Etat malgache. L’objectif est d’accélérer la collecte de l’eau à Antananarivo. La grande majorité des tuyaux datent de la société Eau et Électricité de Madagascar. Ils sont rouillés et cassés sous terre, car ils n’ont jamais été entretenus, a déclaré le chef d’État.
Pour éviter de nouvelles pénuries d’eau à Antananarivo et garantir à la population un accès à l’eau potable, le gouvernement a décidé d’acheminer ces 40 000 m³ d’eau potable directement vers des bonbonnes installées dans les zones où l’accès à l’eau est difficile en cette période de sécheresse. Antananarivo a besoin de 300 000 m³, alors que la centrale de Mandroseza n’en produit que 200 000 m³. Avec 40 000 m³ d’eau dans le sol, le problème de l’eau s’aggrave. Le transport de l’eau par camions-citerne n’est qu’une solution à court terme.
Le remplacement de 78 kilomètres de conduites d’eau vieillissantes est déjà prévu, grâce au financement de la Banque mondiale. Plusieurs autres projets sont prévus pour améliorer l’accès à l’eau à Antananarivo. Des solutions à long terme sont désormais en préparation. Lalaina Andrianamelasoa, Ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, a annoncé qu’ils utiliseraient la production de 100 millions de litres d’eau. Selon le chef de l’Etat, la construction de forages à Ampiriky, Laniera et Ankadivoribe permettra d’obtenir une production journalière de 2 400 m³, soit l’équivalent de deux cent quarante camions.
Une fois ces forages opérationnels, les camions citernes ne seront plus utilisés. Les plans à long terme incluent la construction d’une station de production d’eau à Ambohitrimanjaka pour desservir l’ouest de Tana, d’une capacité de 30 000 m³. Par ailleurs, une nouvelle station de pompage d’eau d’une capacité de 10 000 m³ a été implantée à Mandroseza. Le plus significatif est l’accélération de la construction de la station de traitement d’Amoron’Akona, d’une capacité de 60 000 m³, dans le cadre du projet Tana Water III, avec un démarrage des travaux prévu en novembre 2025.