Permettre aux agriculteurs d’augmenter leur production
La dynamique continue de se déployer dans la filière rizicole. Selon les chiffres de la Direction générale de Douanes, les importations de rizicoles de l’Île du Nord ont chuté de 53 % au premier semestre 2024.
Effectivement, durant cette période, le pays a importé 125 300 tonnes de cette céréale, soit moins que les 269 000 tonnes enregistrées au cours de la même période en 2023. Simultanément, le coût attribué aux importations de riz a diminué de 38 %. Cette tendance est le résultat de l’augmentation de la production de riz au niveau local. Cela augmente sa disponibilité sur le marché et améliore ses réseaux de distribution sur le plan national.
Selon l’Observatoire du riz, la production rizicole locale a augmenté de 10,6 % entre 2022 et 2023. Une information que l’on retrouve également dans le document annexé à la loi de finances rectificative. Cela est dû à l’amélioration et à la mécanisation des pratiques de fabrication du riz dans le pays. Ces stratégies innovantes permettent aux agriculteurs d’augmenter le rendement par hectare. Ainsi, les bases d’une riziculture résiliente sont posées. La tendance des importations de riz est à la baisse au cours des deux dernières années. Au départ, on aurait pu penser à cela comme une récolte passagère, pourtant la dynamique est ancrée dans la durée. Ce résultat est d’autant plus impressionnant qu’aucune conjoncture depuis le début de l’année n’a perturbé les attentes dans cette filière.
Le Ministre de l’Agriculture et des Forêts a déjà fait cas de ses attentes. Le pays prévoit augmenter progressivement sa production de riz jusqu’en 2027 dans le but de réduire progressivement sa dépendance aux importations. Le département prévoit aussi une augmentation de 10 à 15 % de la production nationale. Le pays pourrait ainsi produire 5,880 millions de tonnes de riz cette année, contre 5,320 millions de tonnes en 2023. L’objectif est de geler les importations pour les cinq prochaines années. Le ministère de tutelle avait annonce la construction d’infrastructures à grande échelle qui permettraient d’irriguer les frontières agricoles et de soutenir la croissance d’autres variétés de riz, comme le riz hybride et pluvial.