Réguler la demande et prévenir une tendance inflationniste

Dans un communiqué, la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) a confirmé que les conditions nécessaires pour un assouplissement de sa politique monétaire ne sont pas encore satisfaites.

La BFM avait signalé en août dernier le maintien de l’inflation depuis le début de l’année. Cette situation met en péril le pouvoir d’achat tout en compliquant la stimulation économique. En qualité d’autorité monétaire, la BFM est tenue de contrôler cette contrainte inflationniste. Au cours de son entretien avec la presse, Aivo Andriana-rivelo, le gouverneur de la BFM, a précisé que le choix de conserver des conditions monétaires restrictives est destiné à réguler la demande et prévenir une tendance inflationniste.

Il a principalement favorisé la création de projets d’investissement public et privé afin de dynamiser l’offre et favoriser une relance économique pérenne. La BFM a effectivement publié hier une note de conjoncture qui révèle que l’inflation s’est intensifiée pour atteindre 7,8 % en une seule année. Pour l’avenir, les prévisions de la BFM anticipent une inflation en glissement de 8,2 % pour tout le panier jusqu’à décembre 2024.

Pour adopter une démarche prudente, le Comité monétaire de la BFM a choisi de conserver les taux permanents des facilités à son niveau actuel, soit : 9,50 % pour les facilités de dépôt et 11,50 % pour les facilités de prêt marginal. En d’autres termes, cela implique que les institutions bancaires qui soumettent leurs excédents de liquidités à la BFM présentent une rétribution de 9,5 %, tandis qu’elles devront verser un taux de 11,5 % pour contracter des prêts auprès de la banque centrale.