SUCOMA vise 63 000 tonnes de sucre pour 2023
L’ouverture de la saison sucrière étant annoncée le 02 juin dernier, la SUcrerie de COmplants de MAdagascar (SUCOMA) met la barre haute. En se posant comme objectif une production de 63 000 tonnes, l’usine de sucrerie d’Ambilobe compte tout mettre en œuvre pour remonter la pente et redonner un coup de fouet à l’économie locale.
L’industrie SUCOMA a connu des bas et des hauts, mais surtout des bas. A ses tout débuts, elle a juste épaulé l’un des premiers établissements sucriers, SIRANALA, en vue des difficultés de celle-ci en 1997. L’usine est alors gérée conjointement avec des investisseurs chinois qui ont, depuis, baptisé l’usine sous le nom de SUCOMA (SUcrerie de Complants de Madagascar). A partir de 2011, elle a connu des crises d’ordre structurel et organisationnel catastrophiques, la menant à un chômage technique pendant quelques années. SUCOMA n’a pu reprendre ses activités qu’à partir de 2017.
Depuis, elle devient véritable phénix qui renait de ses cendres, ne faisant que grandir davantage. Passant d’une production d’environ 17 000 tonnes avant sa fermeture temporaire, elle atteint une production de 60 000 tonnes en 2022. Et cette année, elle repousse encore ses limites en se posant comme objectif une production de 63 000 tonnes, avec un prix de 38 USD par sac, selon les limites de prix déposés par le Ministère de l’Industrie et de la Consommation. Cette quantité se rajoutera à celle de Namakia, qui répond déjà à la moitié de la demande en sucre de la population malagasy. Avec un tel progrès, on peut envisager une réduction de l’importation de sucre prochainement. Pour rappel, la population malagasy consomme environ 175 000 tonnes de sucre, et importe environ 142 000 tonnes afin de combler la demande locale, selon les chiffres de 2021. SUCOMA Namakia et Ambilobe ne produisaient à l’époque que 90 000 tonnes.
Grâce aux efforts d’augmentation de production de SUCOMA, la filière sucrière va bientôt prospérer. De plus, le climat tropical de la Grande Ile lui promet au secteur d’être florissant. Le sol malagasy génère environ 3 millions de tonnes de canne à sucre chaque année. La majorité dérive d’Ambilobe, Nosy Be: Hell-Ville et Dzamandzar dans la Région Diana ; Brickaville dans l’Ouest ; Namakia, dans la région Boeny ; et Morondava dans la région Menabe. Etant donné l’accroissement de la demande locale, les principales industries sucrières tentent de la couvrir, et sont en bonne voie pour y parvenir. Mais des investissements en plus dans le domaine ne seraient pas de refus. Le marché local reste grandement ouvert des avantages se présentent aux intéressés. Celles-ci s’alignent à la politique d’industrialisation dans le cadre du projet ODOF (One District One Factory), sur les rails depuis 2021.