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Industrie du chocolat : Opportunité d’investissement

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Industrie du chocolat : Opportunité d’investissement

La production de matières premières et de produits finis devrait idéalement avoir lieu dans le pays producteur. C’est dans cette optique que Fairafric veut soutenir la filière cacao en maintenant son industrie chocolatière.

Pays fabricants de cacao en Afrique

L’Afrique occupe la première place du classement mondial des producteurs de cacao. Toutefois, cette production est très disparate et se concentre fortement dans la région Ouest du continent. Alors que l’Afrique totalise 20 pays producteurs, la Côte d’Ivoire et le Ghana fournissent près de 65 % des fèves de cacao dans le monde. Cependant, seulement 3,5 à 6 % du prix de vente d’une barre de chocolat revient au producteur.

Grand producteur mondial de cacao

La Côte d’Ivoire se hisse au premier rang de producteur de fèves de cacao, générant annuellement 2,2 millions de tonnes de cacao selon l’Organisation Internationale du cacao (ICCO). La filière cacao contribue à hauteur de 15 % du PIB du pays, d’après la Banque africaine de développement en Côte d’Ivoire.

Le Ghana, en seconde position, affiche un rendement annuel évalué à 1 million de tonnes, soit moins de la moitié de la production ivoirienne. Ensemble, la production de ces deux pays représente environ les deux tiers des fèves de cacao du marché international.

Mentions honorables dans la filière cacao africaine

Outre l’Afrique de l’Ouest, le continent compte une pluralité de pays producteurs de cacao figurant dans le top 10 du classement mondial. Le Nigéria se classe en 4ᵉ rang avec un rendement annuel d’approximativement 350 000 tonnes. L’Équateur s’affiche en 5ᵉ position, avec une production de 327 903 tonnes de cacao par an. Vient ensuite le Cameroun, comptabilisant 290 000 tonnes de cacao par an. La Sierra Leone produit près de 200 000 tonnes annuellement et finit en 8ᵉ place dans le classement.

Dans le classement continental, l’Ouganda occupe la 6ᵉ position avec ses 35 000 tonnes de cacao produites annuellement. Madagascar, avec un rendement annuel de 13 000 tonnes, se positionne en 7ᵉ rang dans ce même classement. Les deux pays figurent également dans le Top 20 du classement mondial.

Potentiel des entreprises et du marché du chocolat en Afrique de l’Ouest

L’industrie chocolatière mondiale génère près de 130 milliards USD en 2019 et devrait atteindre 187 milliards USD d’ici 2024, selon l’ICCO. Cependant, les pays exportateurs ne gagnent que 6 % de ce revenu, dont à peine 2 % reviennent aux paysans, les producteurs directs des fèves de cacao. L’Afrique fournit plus de 70 % des fèves de cacao pour les fabricants de chocolat mondial, mais ne représente que 1 % de la part de marché.

Les entreprises locales productrices de cacao sont dominées par les multinationales américaines et européennes. Toutefois, certaines barres de chocolat « made in Africa » se démarquent sur le marché international.

Leader sur le marché du chocolat

L’équateur s’accapare du titre de meilleur chocolat avec Paraci. Cette marque détient des dizaines de prix de récompenses internationales à son actif. Ce chocolat rivalise le savoir-faire des artisans chocolatiers européens.

La Côte d’Ivoire, le plus grand exportateur de cacao, s’est aussi forgé une bonne réputation dans l’industrie chocolatière. Un de ses principaux succès, Instant Chocolat, un fabricant de chocolat créé en 2014, connaissant une croissance fulgurante. Cette marque propose une panoplie de produits, tels que des pralines et des barres de chocolat haute gamme. De renom international, les produits d’Instant Chocolat sont disponibles chez Air France et Citibank. La Côte-d’Ivoire se distingue également par son industrie du caoutchouc, bientôt deuxième producteur mondial au terme de cette année 2024.

Il convient également de mentionner 57 Chocolate, une industrie chocolatière haut de gamme au Ghana. Actuellement, ce fabricant de chocolat veut concurrencer avec des multinationales telles que le Nestlé en Afrique. En Afrique du Sud, les artisans de Villiers Chocolate visent le marché américain.

Enjeux du développement du marché du chocolat

Les grandes réserves naturelles, comme le cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, ont un potentiel économique considérable. Toutefois, il est essentiel de veiller à ne pas surutiliser la main-d’œuvre et le capital dans ce secteur.

Une dépendance excessive à un secteur clé conduit inévitablement à des cycles de boom et de déclin. Les prix sont très volatils, fluctuant en fonction de l’offre et de la demande, ce qui rend l’économie vulnérable et instable en l’absence d’autres secteurs potentiels. C’est pourquoi la création et le développement industriel des ressources de base sont indispensables, malgré les défis. L’objectif est d’équilibrer l’exploitation des produits de base avec la diversification économique, un facteur clé pour un développement à long terme.

Chocolaterie Fairafric : une usine de qualité

La chocolaterie Fairafric se situe à Amanase, à 62 Km d’Accra, la capitale du Ghana. Le parcours emprunte l’autoroute N6, débute rapidement, mais se transforme en un chemin cahoteux après environ 30 minutes. C’est l’un des défis auxquels Fairafric a dû faire face pour construire son usine dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. En outre, Accra manquait d’infrastructures adéquates. La zone nécessite des investissements importants pour l’assainissement, l’électrification et la connectivité pour les télécommunications. Sans l’intervention personnelle du président du Ghana en 2020, aucun financement local n’était disponible.

Chaîne équitable et le processus bean-to-bar

Fairafric veut capter une part plus importante des bénéfices des ventes de chocolat et à les maintenir au Ghana. Pour y parvenir, cette entreprise achète des fèves de cacao à environ 70 petits agriculteurs, offrant même une prime de 600 USD par tonne supplémentaire par rapport aux prix internationaux pour les fèves issus de cultures 100 % biologiques.

Cette entreprise chocolatière crée des emplois stables et bien rémunérés. Elle emploie 95 personnes avec assurance maladie et un salaire lié au dollar pour contrer les fluctuations monétaires. De plus, elle a mis en place un transport et une cantine gratuits pour les travailleurs.

Fairafric représente un changement significatif dans l’industrie du chocolat en maintenant l’ensemble du processus bean-to-bar au Ghana. Cela permet de générer 5 fois plus de revenus par rapport à la norme actuelle. L’impact de Fairafric s’étend de l’autonomisation des femmes à l’éducation, offrant un avenir positif à la communauté locale.

Le financement de l’entreprise est également éthique, avec un prêt à faible taux d’intérêt et un soutien crucial du gouvernement ghanéen pendant la pandémie. La construction de l’usine Fairafric progresse rapidement malgré les défis de la pandémie, grâce à une aide précieuse du président du Ghana. Cette initiative vise à révolutionner l’industrie du chocolat en créant une chaîne de valeur équitable et durable au Ghana.

Culture du cacao en Afrique de l’Ouest en chiffres

Selon une étude de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) la filière du cacao ivoirienne emploie environ 600 000 planteurs. Environ 6 millions de personnes dépendent directement ou indirectement du cacao pour leur gagne-pain.

Variable prix de cacao

Le prix à l’international du cacao est quotidiennement fixé à la Bourse de New York. Cependant, la culture du cacao s’avère souvent peu rentable pour les producteurs. Les cultivateurs se plaignent aussi de la proscription de l’usage de produits chimiques, conformément aux normes gouvernementales et internationales. De plus, le changement climatique pose un défi majeur pour la culture du cacao.

Face au dilemme, le gouvernement met en place des efforts pour sensibiliser les multinationales et les chocolatiers à promouvoir une chaîne d’approvisionnement équitable. Cela permettrait aux pays riches en ressources, comme le Ghana, de profiter des aspects lucratifs de la production de chocolat. En outre, le gouvernement ivoirien a augmenté le prix du cacao de 9 %, ce qui a été bien accueilli par les producteurs. À court terme, il vise à transformer 50 % de la production de cacao afin d’ajouter davantage de valeur à cette filière

Prime planteur, le différentiel de revenu décent

En outre, il existe un prix supplémentaire, le « prime planteur » ou autrement appelé « différentiel de revenu décent » (DRD). Le DRD dépend de la qualité du cacao et de la fiabilité des performances du pays producteur. Cette prime influence fortement le revenu propre des planteurs de fèves de cacao. Avant la pandémie de la COVID-19, ce supplément était de 400 USD par tonne. En raison de la baisse de la demande due à la crise, le DRD a chuté à environ 150 à 100 USD pour la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Apport économique d’une filière cacao réussie

La Côte d’Ivoire offre des conditions propices à une politique ambitieuse de transformation de la filière cacao entre 2020 et 2030. Cette stratégie permettrait au couple Côte d’Ivoire – Ghana de devenir un leader dans la production de cacao agroforestier, donnant un fort potentiel de capture du carbone. Elle s’articule autour de cinq objectifs majeurs, cherchant simultanément à :

  • Accroître de manière significative les revenus des producteurs de 6070% sur 10 ans, soit une croissance annuelle de 5 à 6 %.
  • Atteindre l’objectif de zéro déforestation.
  • Contribuer à la croissance du PIB national de 0,52 % par an.
  • Créer 173 000 emplois à temps plein.
  • Capturer 218 millions de tonnes de CO₂ sur 20 ans, équivalant à une réduction annuelle des émissions carbone de 11 millions de tonnes.
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