Les systèmes de paiement intra-africains devraient simplifier les échanges entre les États membres sur la plateforme. En Afrique de l’Ouest, le Nigeria, le Ghana, la Guinée, la Gambie, le Libéria et la Sierra Leone ont adhéré aux systèmes de paiement intra-africains.
Plateforme commerciale unique pour les pays africains
Les efforts en faveur d’une plateforme commerciale unique pour les pays africains s’accélèrent après l’adhésion de la Banque centrale de Tunisie (Banque Centrale de Tunisie) comme treizième membre du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS). Cette décision est considérée comme une avancée significative vers la promotion de services de paiement transfrontaliers transparents sur tout le continent africain, en unissant les banques centrales de divers pays africains.
Le PAPSS, un effort de collaboration dirigé par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAf, vise à révolutionner le commerce et les paiements intra-africains en permettant un règlement en temps réel dans les monnaies africaines.
Favoriser les solutions de paiement transfrontalières
L’unification de toutes les banques centrales africaines en une seule plateforme vise à atténuer les défis rencontrés par les entreprises et les particuliers pour accéder à des solutions de paiement transfrontalières efficaces et rentables. Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane El Abassi, déclare que l’inclusion de la Banque Centrale de Tunisie dans le réseau PAPSS souligne l’engagement de la banque à favoriser la croissance économique et le développement, non seulement en Tunisie mais également dans l’ensemble de la région africaine.
Selon le gouverneur, ce partenariat stratégique est sur le point de générer des avantages substantiels, notamment une meilleure efficacité des paiements, une réduction des coûts de transaction et des opportunités accrues pour les entreprises et les citoyens tunisiens de s’engager dans des échanges commerciaux et des transactions avec d’autres pays africains.
Impact sur le commerce des systèmes de paiement intra-africains
L’intégration de la Banque centrale de Tunisie dans le PAPSS place la plateforme dans une meilleure position pour remplir sa mission de promotion de l’intégration financière et de facilitation de la prospérité économique dans toute l’Afrique. Cette initiative soutient les efforts du gouvernement, menés par le ministère du Commerce, pour intégrer la Tunisie dans la ZLECAf. En 2022, la BCT a également rejoint le Système interarabe de paiement et de règlement (BUNA), dans la continuité de son engagement en faveur des priorités stratégiques du pays.
Cette initiative ouvre de nouvelles opportunités commerciales avec l’Afrique et élargit la présence de la Tunisie sur ce marché prometteur. Ben Rejeb, ministre du Commerce et du Développement des exportations, souligne l’importance de rejoindre une plateforme capable de faciliter l’intégration dans le secteur formel pour stimuler les exportations intra-africaines et réduire les coûts de transaction et les délais de traitement.
Mike Ogbalu III, PDG du PAPSS, exprime son enthousiasme à l’idée d’accueillir la Banque Centrale de Tunisie en tant que treizième membre et première banque centrale d’Afrique du Nord.
Présence de plus en plus importante en Afrique
Avec cette avancée, les banques commerciales tunisiennes peuvent désormais entamer leur processus d’intégration au système PAPSS. L’équipe PAPSS est pleinement préparée à assister et accompagner les banques tunisiennes dans ce processus. Lancé il y a deux ans, le PAPSS continue d’étendre sa présence en Afrique, s’implantant désormais dans quatre régions.
Ce réseau compte désormais 13 banques centrales, réparties comme suit :
- 6 dans la zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) (Nigeria, Ghana, Guinée, Gambie, Libéria et Sierra Leone)
- 3 en Afrique de l’Est (Kenya, Rwanda et Djibouti)
- 3 en Afrique australe (Zimbabwe, Zambie et Malawi)
- 1 en Afrique du Nord (Tunisie)
De plus, d’autres banques centrales sont prévues pour rejoindre la plateforme au cours de l’année en cours.