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Investir à Madagascar dans les énergies vertes : Une ambition réaliste

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Investir à Madagascar dans les énergies vertes : Une ambition réaliste

Les solutions pour répondre à l’ensemble des besoins en énergie verte peuvent être multiples. Les acteurs, notamment la jeunesse malgache, sont de plus en plus actifs pour y répondre.

Promouvoir la protection de l’environnement

L’État et plusieurs organismes privés œuvrent dans la promotion du volontariat pour la protection de l’environnement, l’engagement des jeunes dans la lutte contre le changement climatique, la promotion de l’équité sociale et d’une paix durable.

L’accès aux infrastructures et aux différents types d’énergie devient aujourd’hui plus facile grâce aux innovations technologiques et aux recherches en cours. La pratique verte est non seulement une tendance émergente en raison du changement climatique, mais aussi inévitable en raison de l’inflation, impactée par les différentes crises.

En 2010, acheter du charbon en gros pour les besoins quotidiens d’un ménage de 5 personnes était possible à partir de 100 MGA (0,02 USD). Actuellement, le coût a quintuplé. Un sac de charbon de bois coûte 25 000 MGA (5,5 USD), mais en optant pour un charbon écologique ou une cheminée améliorée, une famille peut économiser 15 à 20 % au bout d’un an.

Bien sûr, les produits ne sont disponibles que dans les grandes villes et en quantité limitée, mais cette solution crée de l’emploi, de la valeur ajoutée et surtout une contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Entrepreneuriat vert et énergie renouvelable : La jeunesse malgache transforme les défis en opportunité

En 2021, 100 jeunes entrepreneurs résidant à Antsiranana ont été formés à la fabrication de briquettes de charbon écologiques. Conscients des ressources exploitables de leur région et de l’impact du changement climatique, ces jeunes transforment les défis en opportunités pour compenser l’utilisation du bois de chauffage et du charbon de bois conventionnel. En effet, la cuisson au charbon de bois est l’une des sources d’énergie les plus utilisées à Madagascar, notamment dans les grandes villes.

Le volume de charbon de bois consommé à Madagascar a atteint 8 millions de m3 en 2015, alors que la vitesse de la déforestation défie largement les ambitions de reforestation.

En marge de la COP 27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, les jeunes amplifient leur voix en proposant des solutions adaptées au pouvoir d’achat de la population et à l’urgence climatique actuelle. Des solutions existent tant en termes de gestion des déchets que dans l’utilisation de ressources électriques et thermiques comme l’énergie solaire.

Projets de développement énergétique à Madagascar

Dans le cadre de son plan énergétique 2015-2030, le gouvernement malgache et le secteur privé entendent relancer l’industrie hydroélectrique, dont le potentiel théorique est considérable, mais aussi construire de petites centrales solaires en milieu rural. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie dans les foyers et de gérer plus efficacement le secteur de l’électricité avec l’aide d’experts internationaux.

Le plus grand projet hydroélectrique est la centrale de Sahofika, située à environ 150 kilomètres de la capitale. Budgétisé à 865 millions USD, il ne serait pas possible sans le soutien financier de la Banque mondiale et des groupes de banques membres de la COI (Commission de l’océan Indien). L’usine sera construite avec un objectif de capacité de 300 mégawatts.

Par ailleurs, l’allemand Siemens a signé un protocole d’accord à long terme pour augmenter la capacité de production d’électricité de Madagascar de 300 mégawatts, notamment en installant de petites turbines à gaz mobiles pour une électrification rurale plus optimisée.

Madagascar possède une grande richesse en minéraux, dont le nickel, le cobalt, le chrome, le titane et d’autres métaux lourds, mais souffre des prix bas de ces matières premières sur les marchés mondiaux.

Le pays possède également un environnement favorable aux gisements de pétrole et de gaz. Le gouvernement a prévu des appels d’offres pour une quarantaine de projets offshore. Toutefois, le processus d’élaboration d’une nouvelle législation minière visant à encourager les investissements peine à être mis en œuvre.

Solution solaire : Une pratique durable de plus en plus recherchée

Face à la résurgence des délestages dans les grandes villes du pays, investir dans l’énergie renouvelable ou solaire est une solution durable et attrayante à Madagascar.

De l’éclairage à l’alimentation des appareils électriques et de la cuisine, l’utilisation des kits solaires s’est développée au cours des trois dernières années. En fonction de la consommation énergétique quotidienne et surtout de la qualité des produits, un kit peut varier de 66 USD à plusieurs milliers de dollars.

Malgré cela, l’accès à ces produits solaires reste un investissement pour les ménages. Ce n’est pas facile pour le pouvoir d’achat des 80 % de la population. Heureusement, des groupes de banques et des institutions de microfinance proposent des prêts aux projets d’énergies renouvelables. Il serait cependant nécessaire de faciliter l’accès à ces produits en réduisant les taxes liées aux importations, et pourquoi pas en encourageant la production locale d’équipements solaires.

Enjeu énergétique pour Madagascar

L’énergie renouvelable et solaire à Madagascar représente une opportunité en plein essor. L’île bénéficie de plus de 2800 heures d’ensoleillement annuel, offrant un potentiel de 2000 kWh/m²/an de production d’énergie solaire. Des entreprises telles que Greenline Energy Madagascar et Solarmad se spécialisent dans cette technologie.

Des initiatives telles que la centrale solaire photovoltaïque de 20 MW d’Ambatolampy et la centrale solaire photovoltaïque de 1 MWc à Vohémar témoignent de l’engagement du pays dans la transition énergétique. De plus, des installations autonomes comme les générateurs solaires se multiplient, facilitant l’accès à l’électricité en collaboration avec le gouvernement et le ministère de l’Énergie.

Pourtant, la Grande Île reste dépendante des combustibles fossiles importés, et l’énergie solaire ne représentait que 0,03 % de la production d’énergie primaire en 2020. L’objectif et le défi pour les entreprises sont donc de taille, mais l’ambition est présente pour une électrification rurale complète.

Énergies vertes et les modes de consommation

Les énergies vertes, également connues sous le nom d’énergies renouvelables, proviennent de sources inépuisables et ont un faible impact environnemental. Elles sont généralement produites à partir de ressources naturelles dans le but de réduire l’impact sur l’environnement.

L’énergie la plus verte

En ce qui concerne Madagascar, plusieurs types d’énergies vertes sont exploitables :

  • L’énergie solaire : Avec plus de 2800 heures d’ensoleillement annuel, l’île possède un potentiel considérable pour la production d’énergie solaire. Cependant, malgré ce potentiel, son utilisation reste encore limitée.
  • L’énergie hydroélectrique : Madagascar dispose d’un potentiel hydroélectrique important grâce à ses nombreux cours d’eau. Le pays a pour ambition de relancer l’industrie hydroélectrique, notamment avec des projets tels que la centrale de Sahofika.
  • L’énergie de la biomasse : La biomasse, principalement sous forme de bois, est une source d’énergie importante pour la population malgache. Des initiatives visant à produire du charbon écologique sont également en cours.
  • L’énergie éolienne et marine : Bien que moins exploitées, ces sources d’énergie représentent des pistes intéressantes pour l’avenir, compte tenu de la situation géographique de l’île.

À Madagascar, ces différentes sources d’énergie verte constituent une alternative aux sources d’énergie traditionnelles et sont au cœur de la transition énergétique envisagée par le pays.

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