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Transport aérien 2024 : Résurgence des compagnies africaines

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Transport aérien 2024 : Résurgence des compagnies africaines

La capacité de vol en 2024 a augmenté de 6 % en termes de sièges disponibles, contre 15,1 millions en mai 2023. Dans l’ensemble, les compagnies aériennes et les principaux hubs du continent voient leur chiffre d’affaires progresser.

Le dynamisme de l’industrie aéronautique en Afrique

Les compagnies aériennes africaines enregistrent une augmentation de 6 % du nombre de sièges disponibles, passant de 15,1 millions en mai 2023 à 15,9 millions en mai 2024. Cette performance est attribuée à l’introduction de nouveaux trajets et à l’augmentation des fréquences de vol.

Cela arrive à un moment où l’industrie aéronautique en Afrique enregistre un début d’année 2024 dynamique, aux prises avec une multitude de défis et d’opportunités. Les dernières données de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) montrent une forte demande de sièges disponibles sur tous les vols régionaux.

« Malgré les obstacles persistants post-pandémiques, le secteur du transport aérien a maintenu sa dynamique de reprise cette année, témoignant d’une résurgence de la demande de passagers », indique un communiqué de l’Association des compagnies aériennes africaines.

Siège au kilomètre offert : Mode de calcul

Le siège au kilomètre offert (SKO) ou encore Available Seat Kilometer (ASK), est une mesure de calcul du nombre de sièges offerts (capacité) sur une ligne aérienne. Ce système de calcul permet de comparer les offres proposées par les différentes compagnies aériennes. Essentiellement, SKO ou ASK combine la potentialité de la flotte d’une compagnie aérienne avec la distance parcourue par ces avions. Le ratio fournit une mesure complète de la capacité de passagers disponible sur une période donnée.

Par exemple, si une compagnie aérienne dispose de 150 sièges dans un avion et effectue un trajet de 1 000 kilomètres, la demande pour ce vol serait de 150 000 (150 sièges x 1 000 kilomètres). Cette mesure aide les analystes à :

  • Comparer les compagnies aériennes entre elles
  • Évaluer la capacité offerte par une compagnie aérienne
  • Évaluer les performances d’une compagnie aérienne sur différentes périodes

Au cours de la même période, les sièges kilomètres disponibles ont dépassé de 12 % les niveaux de mai 2023. La dernière mise à jour indique que les transporteurs africains représentent :

  • 35,4 % de la capacité intercontinentale
  • 48,7 % de la capacité internationale

Concernant la répartition des dispositions entre opérateurs africains et non africains sur les liaisons régionales et intercontinentales, l’AFRAA estime une répartition de 51,3 % et 48,7 %, respectivement.

Capacité de vol en Afrique en 2024 par rapport à 2023

L’AFRAA prévoit une augmentation de 15 % du trafic de passagers pour les transporteurs africains en 2024 par rapport à 2023. Les compagnies aériennes africaines enregistrent une augmentation de leurs revenus, suite à la croissance du trafic.

Au Kenya par exemple, African Airlines note une augmentation de 26 % de ses revenus d’exploitation à 1,74 milliard USD au mois de mars 2024, stimulés par le rebond des voyages mondiaux. Les revenus d’exploitation font référence aux recettes générées par l’ensemble des activités principales d’une compagnie (vente de billets, frais de bagage, fret, courrier, exploitation d’aéronefs et autres services connexes).

En ce qui concerne les liaisons intercontinentales, la connectivité intra-africaine a augmenté dans toutes les régions. Les principaux hubs tels que Nairobi, Addis-Abeba ou Abidjan connaissent une augmentation des réservations.

Mieux coordonner les affaires réglementaires en Afrique

Au niveau africain, les autorités de régulation des compagnies de chaque pays étudient, évaluent ou appliquent de nouvelles réglementations pour les compagnies aériennes étrangères. Les résultats et les impacts sur les activités économiques aéroportuaires sont diversement appréciés.

Nigéria : Les hubs parmi les plus chers pour les compagnies étrangères

Au Nigeria, la Nigerian Aviation Handling Company (NAHCO) a fait part de ses inquiétudes quant à l’impact négatif des taxes aériennes excessives. Ces taxes appliquées conduisent à considérer les aéroports nigérians comme les plus chers au monde pour les compagnies aériennes étrangères.

Kenya : TVA sur les équipements et fournitures aéronautiques

Le Kenya Civil Aviation Authority (KCAA) souhaite valider les projets de réglementation de l’aviation visant à améliorer la sécurité et l’efficacité. Néanmoins, le projet de loi de finances 2024 proposé par le gouvernement kényan, qui inclut la TVA sur les équipements et fournitures aéronautiques, suscite des inquiétudes. En effet, ce dispositif s’écarte des meilleures pratiques mondiales selon lesquelles l’aviation est généralement exonérée de TVA.

Égypte : Vers un déploiement d’une aviation durable

L’Égypte fait de grands progrès vers une aviation durable avec la société égyptienne Petrochemicals Holding. Cette structure prévoit de lancer la première installation de production de carburants d’aviation durable (SAF) du pays d’ici 2025.

Afrique du Sud : Obligation pour les compagnies étrangères

Les opérateurs étrangers en Afrique du Sud sont encouragés à demander des éclaircissements supplémentaires auprès des chambres du BEE sur l’applicabilité à leur compagnie aérienne respective. De plus, le ministère des Forêts, des Pêches et de l’Environnement révise les tarifs des services météorologiques d’aviation pour les trois prochaines années, avec de nouveaux tarifs en vigueur d’avril 2024 à mars 2027.

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