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Secteur de la pêche de Madagascar : Rétrospective 2024 et stratégies 2025

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Secteur de la pêche de Madagascar : Rétrospective 2024 et stratégies 2025

Le 16 janvier 2025, le ministère de la Pêche et de l’Économie Bleue de Madagascar publie son bilan pour 2024. Ce rapport souligne des évolutions dans l’aquaculture, les infrastructures et la lutte contre la pêche illégale ainsi que les ambitions pour 2025. Ces perspectives s’orientent vers la modernisation, la formation et la promotion de l’économie bleue. Un secteur crucial pour le développement national.

Croissance économique impulsée par la pêche

La pêche et l’économie bleue occupent une place essentielle à Madagascar, contribuant à 7 % environ de son produit intérieur brut (PIB).  En 2024, ce secteur réalise des progrès notables, notamment grâce à un développement durable accru. Les exportations halieutiques atteignent 26 541 tonnes, générant 731 milliards MGA, soit 156,29 millions USD.

La modernisation et des initiatives, impulsées par le ministère de la Pêche, renforcent également ce pilier économique. En effet, 2 272 permis de collecte génèrent 3,8 milliards MGA en redevances, tandis que 122 licences de pêche rapportent 30,1 milliards MGA. Cette performance repose aussi sur une amélioration des infrastructures et un appui technique renforcé. La Grande Île comptabilise actuellement 11 392 sites aquacoles fonctionnels, soutenus par des programmes de formation et la distribution de 57 144 intrants piscicoles.

Modernisation des infrastructures de pêche

Le développement du secteur repose sur des infrastructures modernes, à l’instar de la construction de  1 415 étangs piscicoles. Le ministère de la pêche établit aussi quatre Zones d’émergence piscicole (ZEP), contribuant ainsi à une aquaculture durable.  Ces progrès réduisent les pertes post-récolte et renforcent les chaînes de valeur locales.

Environ 43 000 personnes bénéficient de formations en élevage de poissons, culture d’algues et transformation des produits. Ces initiatives améliorent l’employabilité et renforcent la résilience économique des communautés côtières. À cela s’ajoute la distribution de 7 226 équipements halieutiques, incluant 6 pirogues motorisées et 650 filets multifilaments. Des innovations qui modernisent les pratiques tout en favorisant une gestion durable des ressources.

Surveillance maritime renforcée pour une pêche durable

La lutte contre la pêche illégale s’intensifie en 2024. L’interception de 3 navires étrangers pour non-conformités et 1 687 inspections sanitaires pour garantir la qualité des produits sont quelques chiffres du bilan annuel. La surveillance maritime repose sur des technologies modernes, notamment l’usage de drones prévus pour 2025. Cette stratégie vise à protéger les ressources halieutiques et améliorer la traçabilité des activités. Les 70 inspecteurs et dispositifs communautaires jouent un rôle essentiel dans ce programme.

Les outils technologiques s’imposent comme des leviers stratégiques. L’intégration de drones et de systèmes de suivi numérique favorise une gestion efficace des activités maritimes. Ces avancées renforcent la capacité à surveiller et à préserver les écosystèmes marins.

Perspectives ambitieuses pour 2025

L’année 2025 promet des progrès avec l’opérationnalisation des Zones d’émergence piscicole (ZEP). Ces zones optimisent l’élevage piscicole à grande échelle. En parallèle, l’école de pêche de Faux Cap, en cours de construction, formera de nouvelles générations de professionnels. Ce projet vise un double objectif :

  • créer des emplois
  • assurer la durabilité des activités.

De nouvelles unités de transformation verront aussi le jour cette année et permettront de réduire les pertes tout en augmentant la valeur ajoutée des produits. La sensibilisation aux risques climatiques est au programme. Dans cette optique, le ministère de la Pêche projette l’installation des panneaux d’information météorologique dans 3 000 villages. Ces mesures s’accompagnent d’une production prévue de 40 millions d’alevins et l’installation de 1 500 étangs piscicoles.

Promotion de l’entrepreneuriat inclusif

Le partenariat avec le Japon, symbolisé par l’arrivée de deux navires Yamaha, consolidera la lutte contre la pêche illégale. Afin de stimuler un développement inclusif, l’entrepreneuriat et les mécanismes de financement dans le secteur halieutique ciblent la jeunesse, notamment les femmes. Ces stratégies visent à dynamiser l’économie rurale et renforcer la sécurité alimentaire.

Gouvernance : un levier d’amélioration continue

La transparence demeure essentielle. Le rapport fisheries transparency initiative (FiTI) de 2023 sera adopté et des missions de sensibilisation sont prévues dans sept régions. Ces actions visent à informer les acteurs des règles en vigueur et à combattre la corruption dans l’octroi des licences de pêche. Par ailleurs, Madagascar accueillera le deuxième sommet des jeunes Africains engagés dans l’économie bleue. Prévu à Toliara en avril 2025, ce rassemblement accueillera 500 participants issus de 54 pays. Cet événement favorise les échanges et l’innovation, renforçant le positionnement du pays comme acteur clé dans l’économie bleue.

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