La Banque mondiale a approuvé un prêt de 2,25 milliards USD au Nigeria pour consolider ses revenus et soutenir les réformes économiques. 1,5 milliard USD de ce prêt contribueront à protéger des millions de personnes confrontées à une pauvreté croissante depuis un an. Selon la banque, 750 millions USD serviront à soutenir les réformes fiscales et à protéger les revenus pétroliers menacés par une production limitée.
Prêt pour soutenir les réformes économiques du Nigéria
Les réformes économiques engagées par le Président nigérian Tinubu commencent à avoir un impact sur l’économie du pays. Notamment, la fin des subventions coûteuses aux carburants qui durent depuis des décennies et l’unification des taux de change multiples. Rien que ces mesures ont entraîné une hausse de l’inflation au Nigéria qui atteint son plus haut niveau depuis 28 ans.
Sous la pression croissante des citoyens et des travailleurs qui protestent contre les difficultés, le gouvernement de Tinubu a déclaré qu’il sollicitait ce prêt pour soutenir ses plans économiques à long terme.
Baisse des investissements étrangers au Nigéria
Les autorités nigérianes annoncent que des mesures seront prises pour stimuler les flux d’investissements étrangers. Ces IDE ont chuté de 26,7 %, passant de 5,3 milliards USD en 2022 à 3,9 milliards USD en 2023, selon le groupe de réflexion Nigerian Economic Summit Group.
Actuellement, ce grand pays de l’Afrique de l’Ouest fait face à un lourd fardeau de sa dette. Cette pression financière limite les montants que les autorités peuvent dépenser sur leurs revenus. Sa dépendance aux aides extérieures pour les infrastructures publiques et les projets de protection sociale a contribué à augmenter la dette publique. Sur la dernière décennie, la dette publique a progressé de 1 000 %.
Cependant, la Banque mondiale informe qu’il est « essentiel de maintenir la dynamique de réforme ». Les réformes économiques du Nigéria maintiennent le pays « sur une nouvelle voie qui peut stabiliser son économie et sortir sa population de la pauvreté », selon Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique occidentale et centrale.
Répartition du prêt de la Banque mondiale
La Banque mondiale a approuvé un prêt de 2,25 milliards USD au Nigeria pour consolider ses revenus et soutenir les réformes économiques. Ces réformes ont malheureusement contribué à la pire crise du coût de la vie depuis de nombreuses années pour le pays le plus peuplé d’Afrique.
La banque a déclaré dans un communiqué que la majeure partie du prêt (1,5 milliard USD) contribuerait à protéger des millions de personnes confrontées à une pauvreté croissante. L’autre partie (750 millions USD), servira à soutenir les réformes fiscales et à protéger les revenus pétroliers.
Le fardeau de la dette sur l’économie du Nigeria
Les coûts cumulés du service de la dette extérieure pour les cinq premiers mois de 2024 se sont élevés à 2,19 milliards USD. Soit près du double du montant dépensé au cours de la même période en 2023.
Cette hausse significative souligne le fardeau croissant de la dette extérieure sur les finances du pays. La montée en flèche des coûts du service de la dette extérieure a des implications significatives pour l’économie du Nigeria. Des stratégies améliorées de génération de revenus et une gestion économique prudente seront essentielles pour faire face au fardeau croissant de la dette.
L’agence de notation Fitch Ratings note que la pression sur les ratios intérêts/recettes reste élevée, à 38 %, en raison de taux d’intérêt plus élevés et de ratios recettes/PIB structurellement faibles. L’agence de notation prévoit également une baisse du coût de la dette du Nigeria, même s’il devrait rester sensiblement élevé.