Selon les prévisions du FMI, la croissance économique mondiale proviendra des puissantes économies BRICS au cours des cinq prochaines années. Les dix pays BRICS représentent plus d’un quart de l’économie mondiale et près de la moitié de la population mondiale. La Chine contribuera de manière significative à la croissance mondiale au cours des cinq prochaines années, avec une part de 22 %, dépassant celle de tous les pays du G7 réunis.

BRICS : Groupement d’économies émergentes

Les pays qui composent le BRICS – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, avec cinq nouveaux membres – sont un groupement informel d’économies émergentes espérant accroître leur influence dans l’ordre mondial. Le groupe BRICS est devenu une force politique majeure au cours des deux dernières décennies, s’appuyant sur sa volonté de contrer l’influence occidentale dans les institutions mondiales.

L’expansion des BRICS en 2024 s’accompagne d’une série d’implications géopolitiques. Elle constitue un poids économique et démographique croissant : les dix pays BRICS représentent plus d’un quart de l’économie mondiale et près de la moitié de la population mondiale.

L’influence des BRICS sur la croissance économique mondiale

Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international, l’économie mondiale devrait dépendre encore plus du groupe des économies émergentes BRICS pour stimuler la croissance que de ses homologues occidentaux plus riches. L’influence prévue des BRICS sur la croissance économique mondiale au cours des cinq prochaines années est déterminée par :

• Leur croissance économique combinée
• Leur part croissante du PIB mondial
• Leur influence politique croissante en tant que contrepoids à la domination occidentale

Par rapport à ses prévisions précédentes du début d’année, le FMI s’attend à ce qu’une part considérable de la croissance économique mondiale au cours des cinq prochaines années proviennent des puissantes économies BRICS, dont le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine.

C’est ce que prévoient les experts du FMI, comptant sur la parité de pouvoir d’achat. En revanche, la contribution attendue des économies du Groupe des Sept, dont font partie les États-Unis, l’Allemagne et le Japon, a été revue à la baisse.

La Chine comme catalyseur de croissance économique

La Chine devrait contribuer de manière significative à la croissance mondiale au cours des cinq prochaines années, avec une part de 22 %, dépassant celle de tous les pays du G7 réunis. L’Inde sera l’autre moteur de la croissance mondiale, avec une contribution estimée à près de 15 % du total d’ici 2029.

Certaines prévisions pour d’autres pays indiquent également que l’économie mondiale devient de plus en plus dépendante des marchés émergents. Ces prévisions se fondent principalement sur la mesure du pouvoir d’achat, qui vise à ajuster les prix et tend à donner plus de poids aux pays les plus pauvres mais les plus peuplés par rapport aux plus riches.

Selon ces estimations, l’Egypte devrait contribuer à hauteur de 1,7 point de pourcentage à la croissance économique mondiale au cours de cette période, à l’instar du Japon et de l’Allemagne. Le Vietnam devrait contribuer à hauteur de 1,4 point de pourcentage, à égalité avec le Royaume-Uni et la France.

La forte expansion de l’économie américaine au cours des 25 dernières années, fait d’elle le plus important contributeur à la croissance économique mondiale parmi les pays développés. Cependant, comparés aux pays les plus peuplés, la Chine et l’Inde, les États-Unis n’ont pas réussi à maintenir leur part de l’expansion mondiale en termes de PPA.

Les deux plus petites économies du G7, l’Italie et le Canada, devraient contribuer chacune à moins de 1 % de la croissance du PIB mondial au cours des cinq prochaines années. Un chiffre inférieur à celui des pays moins développés mais plus peuplés, comme les Philippines, l’Égypte et le Bangladesh.

Défis majeurs pour les BRICS

L’augmentation du nombre de membres des BRICS entraîne également de nouveaux défis, notamment une opposition croissante des pays occidentaux et des divisions au sein du bloc. L’instabilité économique et politique des pays membres des BRICS a également ébranlé la confiance dans les efforts du bloc.

Au cours de la dernière décennie, le Brésil et l’Afrique du Sud ont été confrontés  à l’effondrement de leurs capacités étatiques, à des récessions qui durent depuis des années, à une corruption chronique et à la dégradation de leurs infrastructures. Le marasme économique de la Chine menace également le dynamisme du groupe. D’autres lignes de division majeures incluent les tensions entre démocraties et autocraties et les rivalités de longue date comme celles entre l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Égypte et l’Éthiopie.

Les experts estiment que la manière dont les membres du BRICS géreront ces tensions déterminera si le groupe peut avoir plus d’influence sur la croissance économique mondiale.