Le premier Forum d’investissement de la CEDEAO s’est tenu les 4 et 5 avril 2024 à Lomé, au Togo. Cet événement majeur s’inscrit dans une volonté affichée de promouvoir les partenariats public-privé comme moteur du développement économique dans la région de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Mettre en avant les partenariats économiques privé-public au sein de la CEDEAO
En partenariat avec les gouvernements du Togo et de l’Inde, via l’India Exim Bank, ce forum vise à mettre en évidence le potentiel transformateur des partenariats public-privé pour stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de vie des communautés au sein de la CEDEAO.
Lors d’une conférence de presse au siège de la BIDC, cette initiative est présentée comme une réponse stratégique pour stimuler la prospérité partagée et l’éradication de la pauvreté dans la sous-région. Le thème général de cet événement, « Transformer les communautés de la CEDEAO dans un environnement difficile », souligne la volonté d’offrir une plateforme stratégique aux acteurs et acteurs du développement travaillant dans la région.
Faciliter et sécuriser les investissements à l’intérieur de la CEDEAO
À travers ce forum, la BIDC cherche à sécuriser les investissements pour les grands projets de la CEDEAO. La banque basée à Lomé a un objectif clair : combler un déficit d’investissement estimé à 12 milliards USD par an. D’autant plus que cet investissement manquant est vital pour soutenir le développement économique des 15 États membres de la CEDEAO. Sans oublier que la BIDC a déjà déboursé près de 3,69 milliards USD depuis fin 2022 pour soutenir ces pays.
L’objectif est de promouvoir les opportunités d’investissement dans les secteurs clés des États membres de la CEDEAO, avec un accent particulier sur la création d’une prospérité partagée et la réduction de la pauvreté. Selon les organisateurs, le forum met en valeur le potentiel d’investissement ainsi que la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest en présentant une gamme de projets et de programmes de développement des secteurs du privé et du public. Il facilitera également les partenariats et les échanges d’investissement pertinents, avec un accent particulier sur les secteurs des infrastructures et de l’agriculture.
Le président de la BIDC, Georges Donkor, souligne l’importance de ce forum dans la création d’opportunités de partenariat dans des domaines clés tels que les infrastructures et l’agriculture. Il souligne aussi la nécessité de mobiliser toutes les parties prenantes pour stimuler une croissance économique inclusive et durable dans la région.
Objectifs économiques de la CEDEAO
Les discussions 2024 se concentrent sur les stratégies visant à améliorer le climat d’investissement dans la région, à créer des opportunités pour une croissance économique inclusive et durable et à renforcer la résilience aux changements mondiaux. Le Ministre togolais de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, exprime l’engagement de son gouvernement à maximiser l’impact de cet événement au profit de la région.
Parmi les principaux objectifs de ce forum :
- Prendre conscience du fort potentiel d’investissement de l’espace CEDEAO.
- Faciliter les partenariats d’investissement entre les principaux acteurs économiques.
- Fournir une plate-forme d’échanges sur la sécurité alimentaire, le développement des infrastructures, le changement climatique et la création d’emplois.
- Promouvoir une croissance économique inclusive et durable
- Améliorer le capital humain et renforcer la résilience face aux chocs et menaces mondiaux.
- Connecter les investisseurs et les développeurs pour stimuler le développement économique de la région.
« Nous réitérons notre engagement à accompagner de manière significative cette dynamique, notamment en partageant notre expérience et en mettant en avant la forte influence de Son Excellence le Président de la République », a ajouté le responsable togolais.
Trois pays, à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Mali, ont récemment quitté le bloc de la CEDEAO pour former les pays de l’Alliance des États du Sahel. Malheureusement, la sortie des 3 pays réduit les opportunités commerciales dans la région Ouest-africaine.
Source : https://bidc-ebid.org/eif/
