Après le volte-face quasi général concernant les pays touchés par les droits de douane, il s’agit maintenant d’exemptions spécifiques sur les produits électroniques. Bien que Donald Trump ait auparavant exclu tous les pays, à l’exception de la Chine, de l’application des droits de douane réciproques, une dérogation s’appliquera désormais aux produits électroniques grand public, tels que les smartphones et les ordinateurs.

Les semi-conducteurs épargnés pour l’instant

Les droits de douane réciproques ne s’appliquent pas aux smartphones, ordinateurs, cartes mémoire et écrans plats. En pratique, ces articles ne seraient pas affectés par les droits imposés à la Chine, ni par le taux minimal de 10 % appliqué à tous les autres pays.

Il est également prévu que l’exemption s’applique aux machines utilisées dans la fabrication de semi-conducteurs. Il est cependant possible que ces catégories soient ultérieurement assujetties à une tarification distincte.

Une mesure qui profite à Apple et Samsung

Une telle décision sera bénéfique pour les consommateurs américains ainsi que pour les grands noms de l’électronique tels qu’Apple ou Samsung. L’instauration des tarifs douaniers a entraîné une chute de près de 30 % de l’action Apple par rapport au niveau atteint la semaine précédente.

Les surtaxes imposées par la Chine représentent une menace considérable pour l’entreprise Apple. L’Iphone, qui constitue le moteur principal de l’expansion de l’entreprise, est fortement tributaire des assembleurs chinois, car l’essentiel des iPhones est expédié depuis la Chine. Il était impossible de délocaliser aux États-Unis à court terme. Dans ce contexte, maintenir le tarif du téléphone autour de 1.000 USD était un véritable défi.

Récemment, Apple a intensifié les « envois urgents » depuis l’Inde pour ramener sur le territoire américain des dizaines de milliers d’iPhones.

Réactions partagées

Les milieux d’affaires et la Silicon Valley ont accueilli cette exemption avec soulagement, mais les économistes restent divisés sur l’efficacité à long terme de ces politiques douanières. Le FMI estime que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a coûté jusqu’à 0,4 % de croissance mondiale entre 2018 et 2020.

Pour la Chine, ces nouvelles menaces tarifaires sont perçues comme une escalade politique. Le ministère du Commerce chinois a déclaré suivre la situation de près et se réserve le droit de réagir.