Droits de douane : L’Afrique a-t-elle une solution ? 

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Droits de douane : L’Afrique a-t-elle une solution ? 

Avant même que les conséquences provoquées par les réductions d’aide américaine ne se fassent sentir en Afrique, le chef de l’État américain crée une nouvelle surprise concernant les économies africaines. En particulier, en annonçant une série de droits de douane. Ces nouvelles dispositions, incluant une taxe initiale de 10 % sur l’ensemble des importations et des « droits de réciprocité » additionnels sur certains pays, pourraient fortement affecter les économies africaines majeures déjà confrontées à des conditions économiques mondiales défavorables.

Afrique du Sud, Nigéria et Kenya en ligne de mire

L’Afrique du Sud, le Nigéria, le Kenya et d’autres partenaires commerciaux importants se retrouvent désormais face à des obstacles commerciaux renforcés. Trump les désignant comme les « pires contrevenants » au commerce international.

Cette mesure, mise en avant par le leader républicain comme une proclamation d’autonomie économique, a provoqué une forte réaction négative de la part des nations touchées. La présidence sud-africaine décrit ces tarifs douaniers comme punitifs et nuisibles à la prospérité commune.

Des taux variables selon chaque pays

Le nouveau barème tarifaire de Trump impose des taux variables aux pays exportateurs d’Afrique :

  • Afrique du Sud : 30 %
  • Lesotho : 50 %
  • Madagascar : 47 %
  • Maurice : 40 %
  • Botswana : 37 %
  • Nigéria : 14 %
  • Kenya, Ghana, Éthiopie, Tanzanie, Ouganda, Sénégal, Libéria : 10 %

La Maison Blanche a défendu ces actions en reprochant à ces nations d’imposer des tarifs douaniers importants sur les produits américains ou de mettre en œuvre des politiques considérées comme préjudiciables aux intérêts économiques des États-Unis. « Ces pays exploitent les États-Unis depuis des décennies », affirme Trump lors d’une annonce enflammée à la Maison Blanche.

Un double coup dur pour l’Afrique

Alors que plusieurs pays africains subissent les effets des réductions de l’aide américaine, ces droits de douane sont mis en place. Particulièrement l’USAID, qui apportait auparavant son soutien à la santé, à l’éducation et à une vaste gamme de programmes humanitaires. L’annonce de Trump, dès son installation au pouvoir, d’un gel de milliards de dollars d’aide a forcé bon nombre d’économies fragiles à explorer des alternatives.

Les économistes redoutent que l’association des limites commerciales et la diminution de l’assistance puisse freiner la croissance dans des régions déjà confrontées à des crises d’endettement et à une instabilité monétaire.

Comment va réagir l’Afrique ?

Le 5 avril marque le début de l’application des droits de douane de base de 10 %, suivi par l’instauration des taux plus élevés pour certains pays le 9 avril. Les responsables des gouvernements africains se trouvent dorénavant face à des décisions ardues :

  • Négocier des exemptions ?
  • Des tarifs douaniers de rétorsion ?
  • Accélérer la tendance vers des marchés alternatifs comme la Chine ?

Durant plusieurs décennies, la politique commerciale des États-Unis vis-à-vis de l’Afrique a mis l’accent sur des accords préférentiels comme l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), dans le but d’encourager les exportations africaines. Cependant, les droits de douane sévères mis en place par Trump signalent un tournant majeur : le protectionnisme prend le pas sur la coopération.

Alors que les dirigeants africains envisagent leurs futures actions, la question demeure : cette guerre des tarifs conduira-t-elle à une pénible réconciliation ou engendrera-t-elle une nouvelle vague d’autosuffisance économique ?

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