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Mobilité verte : Le Rwanda interdit les motos-taxis à essence dès 2025

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Mobilité verte : Le Rwanda interdit les motos-taxis à essence dès 2025

À compter de 2025, le Rwanda entreprendra une transition majeure vers des modes de transport plus écologiques. Le gouvernement annonce l’interdiction d’immatriculer de nouvelles motos-taxis à essence à Kigali le 4 novembre 2024. Cette initiative ambitieuse encourage l’adoption des motos électriques, visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines.

Taxis-moto : Un mode de transport prépondérant

Au Rwanda, les motos-taxis occupent une place essentielle dans le transport urbain. Selon le ministère des Infrastructures, ces deux-roues motorisés représentent plus de 50 % de la flotte de véhicules en circulation dans le pays. À Kigali, cette interdiction vise particulièrement les taxis-motos, qui assurent des milliers de trajets quotidiens et constituent le moyen de transport le plus accessible pour les habitants. D’après les données officielles, environ 110 000 motos circulent actuellement au Rwanda, dont près de 70 000 dédiées au transport de passagers.

Accélération de la mobilité électrique

Le Ministre des Infrastructures Jimmy Gasore détaille l’objectif de cette interdiction en termes de durabilité et d’efficacité énergétique. La promotion de l’énergie propre apparaît comme une réponse à la crise climatique, alignant ainsi le Rwanda sur les ambitions mondiales en matière de réduction des émissions. Cette démarche s’accompagne de plusieurs mesures d’incitation pour faciliter l’adoption des véhicules électriques. À savoir, des subventions sur les coûts de recharge et des avantages fiscaux pour les entreprises produisant des batteries.

Au-delà des incitations financières, le gouvernement entend sensibiliser la population aux bénéfices de cette transition, tant pour la santé publique que pour l’environnement. Selon les autorités, la généralisation des motos électriques réduirait de manière significative la pollution atmosphérique dans la capitale.

Appui du secteur privé

Le secteur privé se montre également enthousiaste face à cette initiative. La gérante d’entreprise spécialisée dans les motos électriques SAFI, Eve Kayiranga, salue cette décision comme un pas notable vers une mobilité plus écologique et une meilleure qualité de vie. Pour Kayiranga, cette transition reflète la capacité du Rwanda à adopter des innovations en matière d’infrastructures vertes.

Du côté des conducteurs, l’adoption des motos électriques se traduit déjà par des gains financiers. Le passage à l’électrique permet de réduire sensiblement les coûts d’entretien. Les conducteurs ne changent plus les pièces mécaniques avec la même fréquence et ne doivent que remplacer la batterie une ou deux fois par jour.

Modèle de durabilité pour la région

Ce tournant marque une étape clé dans la politique environnementale rwandaise, qui aspire à réduire l’empreinte carbone nationale et à contribuer aux efforts internationaux contre le réchauffement climatique. Le gouvernement, en partenariat avec le secteur privé, ambitionne de construire des infrastructures de recharge étendues et accessibles.

Par ailleurs, la mise en place d’incitations financières et de tarifs préférentiels sur l’électricité pour les motos électriques accompagne cette stratégie. Le Rwanda espère que cette politique audacieuse en matière de mobilité durable inspirera d’autres pays de la région, faisant de Kigali un exemple en Afrique pour une croissance verte et inclusive.

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