Le rôle des femmes dans le développement durable et inclusif en Afrique est indéniable. Le besoin de créer des emplois en Afrique est immédiat. La main-d’œuvre féminine et les femmes entrepreneurs ont des rôles prépondérants.
Précarité des emplois en Afrique
La plupart des pays africains ont un faible revenu. L’un des principaux obstacles à la croissance du continent est le manque d’emplois décents et formels. Plus précisément, les emplois informels dominent le marché du travail, et les femmes ainsi que les jeunes diplômés optent souvent pour le secteur informel en raison de l’idée que les gains et les conditions y sont meilleurs.
Il est important de noter que la population africaine est d’avantage exposée à des emplois vulnérables qu’au chômage. Ainsi, des conditions de travail telles que la protection sociale sont inexistantes dans le secteur informel. De plus, le continent manque de capital humain qualifié. En parallèle à cette situation, des disparités sont observées entre les hommes et les femmes ainsi qu’entre les zones rurales et urbaines.
Néanmoins, certains éléments indiquent qu’il existe des solutions, que ce soit à court ou à long terme. Avant tout, il est impératif de créer des emplois, en particulier pour la main-d’œuvre non qualifiée. En outre, des solutions sont nécessaires pour contribuer à une croissance durable et inclusive.
Egalité des genres en Afrique
Le rôle des femmes entrepreneures en Afrique dans le développement économique est indéniable ; malheureusement, force est de constater qu’elles sont encore victimes de discrimination. Pour l’Afrique, malgré les progrès en matière d’égalité des genres, la situation est encore critique surtout en Afrique de l’Ouest.
Cette discrimination limite l’accès aux opportunités pour les femmes. Des études ont même montré que les femmes pauvres, avec moins d’éducation sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé accrus. En Afrique subsaharienne, en particulier, environ 60 % des femmes travaillent dans le secteur de l’agriculture, les exposant davantage aux chocs climatiques, ce qui amplifie les défis auxquels elles sont confrontées.
Exemple de l’investissement durable dans le secteur du textile à Madagascar
L’industrie de l’habillement et du textile, utilisant des équipements, des matériaux ou des sources d’énergie à faible émission de carbone, peut promouvoir l’utilisation des sources d’énergie durables en Afrique.
À Madagascar, de nombreuses études ont montré la contribution positive de l’industrie de l’habillement à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique, à l’égalité des sexes et à la création d’emplois. Cette industrie textile a la capacité d’améliorer les conditions de vie des ménages et des femmes grâce à la création d’emplois et à l’augmentation des salaires. Selon une étude de Fukunishi, les exportations de l’industrie de l’habillement ont contribué à augmenter l’emploi et à réduire la pauvreté à Madagascar. Cependant, les progrès ont été entravés par la crise politique.
L’industrie de l’habillement est une source importante de gains pour la main-d’œuvre non qualifiée et pour les femmes. Fukunishi a examiné de plus près la manière dont les zones franches d’exportation dans l’industrie de l’habillement ont augmenté les salaires des femmes sans éducation supérieure, où les femmes représentent 56,3 % de l’emploi total, et les résultats ont montré qu’il n’y a pas de différence entre les salaires des travailleurs féminins et masculins.
Cas de la Nigéria, du Sénégal, de la Sierra Leone et d’autres pays de l’Afrique Subsaharienne
Plusieurs compagnies et ONG focalisent leurs efforts pour la promotion de l’économie durable et inclusive de l’Afrique subsaharienne.
Au Kenya, l’organisation « Women in Sustainable Energy and Entrepreneurship » a pour mission d’éradiquer toute sorte d’injustice liée au genre en offrant des formations et un mentorat aux femmes travaillant dans le secteur de l’énergie.
Un autre exemple est celui de l’ONG Italienne Fondazione ACRA, qui se consacre sur l’autonomisation des femmes dans les zones rurales et enclavées du Sénégal. La fondation propose des formations en entrepreneuriat et en techniques dans le domaine de l’énergie durable aux femmes.
Par exemple, au Nigéria, l’académie Burasolutions dérivée de l’entreprise nigérienne Bura Solutions Energy, une compagnie fournisseur de panneaux solaires. L’école propose des cours afin que les étudiants acquièrent des compétences techniques, elle offre également des bourses d’études surtout aux femmes.
Au Sierra Leone, où environ 3 000 vies sont perdues chaque année en moyenne en raison de complications liées à l’accouchement, l’ONG WE CARE met l’accent sur l’égalité des genres en fournissant des services d’électricité aux maternités.