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Afrique de l’Ouest : Encourager la consommation de produits locaux

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Afrique de l’Ouest : Encourager la consommation de produits locaux

En Afrique de l’Ouest, promouvoir la consommation de produits locaux est crucial pour renforcer l’économie et la sécurité alimentaire. Les initiatives locales et le soutien de programmes tels que le Pafao jouent un rôle clé dans ce processus.

Les initiatives pour favoriser la consommation de produits locaux en Afrique de l’Ouest

La consommation de produits locaux stimule l’économie régionale en créant des emplois et en favorisant le développement des entreprises locales.

Le rôle du Pafao

Depuis 2009, le Pafao accompagne plus de 220 projets, en collaboration avec le Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (Roppa). Lors d’un séminaire international à Paris, les débats ont porté sur la capacité des produits locaux à dépasser les marchés de niche et à accéder aux marchés de masse. Cet événement a permis d’échanger des expériences autour de l’agriculture familiale et des marchés domestiques.

Les centrales de distribution

OADEL, une organisation au Togo, a mis en place une centrale de distribution de produits locaux à Lomé. Cependant, après cinq ans d’activité, la centrale reste modeste et doit repenser son business plan. Cette initiative montre l’importance d’un réseau de distribution structuré pour rendre les produits locaux accessibles aux consommateurs.

Les ESOP au Togo

Les Entreprises de Services et Organisations de Producteurs (ESOP) sont des organisations multi-acteurs regroupant producteurs, entrepreneurs et autres parties prenantes. Au Togo, 26 000 producteurs sont impliqués dans 9 filières différentes, générant un chiffre d’affaires de près de 16 millions USD. Ces structures réussissent à surmonter la faiblesse de capitalisation des paysans en les incluant dans des entreprises rentables.

Consommation de produits locaux en Afrique : Les défis à surmonter

La consommation de produits locaux en Afrique est confrontée à divers défis, notamment :

  • La faible capacité de transformation
  • Le manque de normes de certification
  • Les obstacles techniques tels que l’hygiène et la qualité des produits

Ces défis entravent souvent la croissance des industries alimentaires locales et compromettent la viabilité économique des agriculteurs et des producteurs locaux.

La transformation des produits locaux

La transformation des produits reste un maillon faible, attirant trop peu d’acteurs et d’investisseurs. Il est crucial de moderniser les équipements de transformation pour améliorer la qualité des produits. Un des obstacles majeurs est le manque d’emballages appropriés à des coûts acceptables.

La certification et la qualité des produits

Karfa Diallo d’Enda Pronat, au Sénégal, souligne l’absence de normes de certification. Enda Pronat accompagne des organisations paysannes dans la production maraîchère agroécologique avec le label Agriculture Saine et Durable (ASD). Une certification rigoureuse et le soutien à l’utilisation d’intrants biologiques sont nécessaires pour garantir la qualité des produits.

Les défis techniques

La qualité sanitaire des produits est un défi majeur. L’amélioration des bonnes pratiques d’hygiène et l’assurance d’une matière première de qualité sont essentielles pour répondre aux attentes des consommateurs et limiter les risques. De plus, l’adoption de technologies améliorées peut atténuer la pénibilité des opérations et introduire des innovations.

Les politiques publiques et le soutien institutionnel

Les politiques publiques et le soutien institutionnel sont essentiels pour stimuler le développement des industries alimentaires locales en Afrique.

Limiter les produits importés

Edgard Maxime Déguénon, coordonnateur de l’ONG Hortitechs au Bénin, critique l’utilisation de produits importés dans les cantines institutionnelles, malgré les investissements dans la production locale. Il propose de fixer un pourcentage d’achats de produits locaux dans les budgets publics pour la restauration.

Christophe Brisme de SOS Faim souligne l’importance de limiter les importations de riz asiatique subventionné. Il recommande de mener un plaidoyer à l’échelle sous-régionale auprès de l’UEMOA et de la CEDEAO pour coordonner la production locale et les importations.

Favoriser L’accès au crédit

L’accès au crédit pour les activités de transformation agro-alimentaire est un défi central. Les offres des institutions bancaires ne sont pas adaptées aux besoins des micro et petites entreprises agroalimentaires (MPEA). Un fonds de garantie pourrait être mis en place pour contourner la difficulté du financement agricole.

Améliorer les infrastructures de stockage

Le stockage des matières premières et des produits transformés nécessite des infrastructures spécifiques. La plupart des femmes transformatrices stockent leurs matières premières à domicile, ce qui limite leur capacité à gérer efficacement leurs stocks.

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