RDC – Tanzanie : 120 hectares pour des ports secs frontaliers

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RDC – Tanzanie : 120 hectares pour des ports secs frontaliers

La Tanzanie et la République Démocratique du Congo réservent 120 hectares de terrains pour l’établissement de ports secs sur leurs territoires respectifs. Les conventions de concession foncière ont été paraphées lors des rencontres bilatérales à Lubumbashi, en RDC, le 5 avril 2025.

Détails de l’Accord transfrontalier

  • Localisation des Ports Secs : La Tanzanie bénéficiera de terrains à Kasumbalesa, Kasenga et Kalemie en RDC, tandis que la RDC obtiendra des sites à Kwala et Katosho en Tanzanie.
  • Objectifs : L’objectif principal est d’améliorer la manutention du fret et l’efficacité de la chaîne logistique entre les deux pays. Cela fait suite à une augmentation significative du volume de fret acheminé en RDC via le port de Dar es Salaam, qui a augmenté de 180 % au cours des quatre dernières années.
  • Mise en œuvre : Le projet sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé et devrait être achevé dans un délai de 18 mois.
  • Contexte : Cet accord s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de développement des infrastructures de transport entre les deux pays, initiée en 2022.

Le projet fait partie de la stratégie du Corridor Central, visant l’intégration régionale avec la modernisation des ports, des routes et l’amélioration de la connectivité ferroviaire et aérienne.

Impact Prévu

La création de ces ports secs devrait considérablement fluidifier les échanges commerciaux entre la Tanzanie et la RDC. Notamment, en réduisant les coûts logistiques et en améliorant la rapidité de livraison des marchandises. Cela pourrait également stimuler l’activité économique dans les régions concernées et renforcer l’intégration régionale.

Le développement de ces infrastructures devrait générer un nombre important d’emplois directs et indirects. Par exemple, le port sec de Kasumbalesa en RDC est attendu pour créer environ 2 000 emplois directs et 5 000 indirects.

Les ports secs stimuleront l’activité économique locale en attirant des investissements et en favorisant le développement des zones environnantes. Cela pourrait conduire à une urbanisation accrue et à une amélioration des conditions de vie.

Exemples de succès de ports secs en Afrique

Ces exemples illustrent comment les ports secs peuvent être des outils efficaces pour améliorer l’efficacité logistique, stimuler l’économie locale et renforcer la compétitivité régionale.

Port Sec d’Agadir, Maroc

Ce projet, d’un montant de 1,4 milliard de dirhams, prévoit la création de 10 000 emplois et vise à transformer Agadir en un carrefour logistique mondial. Il simplifie les formalités douanières et optimise l’acheminement des marchandises vers les ports maritimes.

Port Sec de Dakar, Sénégal

CMA CGM a installé plusieurs dizaines de prises pour les conteneurs réfrigérés sur son port sec à Dakar, facilitant l’exportation des produits maraîchers vers l’Europe. Cela montre comment les ports secs peuvent soutenir des secteurs économiques spécifiques.

Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA), Togo

Le port sec de la PIA a été créé pour faire face à la congestion du port maritime et pour développer un pôle logistique. Il vise à soutenir plusieurs secteurs économiques et à renforcer la position du Togo comme hub régional.

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