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Redéfinir le modèle agricole grâce à l’IA

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Redéfinir le modèle agricole grâce à l’IA

Des solutions innovantes telles que les systèmes d’information climatique basés sur l’IA et la technologie blockchain pour les portefeuilles numériques améliorent la productivité des petits exploitants agricoles et renforcent leur résilience.

Révolutionner le modèle agricole en Afrique grâce à l’IA

En Afrique, particulièrement en Tanzanie, l’innovation basée sur l’IA révolutionne le secteur agricole, montrant l’immense potentiel de la technologie pour stimuler la résilience et la productivité des petits exploitants agricoles.

En tirant parti d’une application innovante qui analyse les images de cultures infectées par des ravageurs et fournit des traitements disponibles localement, les agriculteurs ont collectivement économisé environ 100 millions USD en récoltes perdues.

Cette réussite tanzanienne est partagée avec le monde lors du 47ᵉ Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole (FIDA) à Rome, en Italie. Le pouvoir transformateur de l’innovation basée sur l’IA en dotant les agriculteurs des outils et des connaissances nécessaires pour protéger leurs moyens de subsistance et améliorer leurs moyens de subsistance est mis en avant.

Impact de l’innovation basée sur l’IA dans l’agriculture

Partout en Afrique, l’impact positif de l’innovation basée sur l’IA dans le secteur agricole en Afrique est de plus en plus remarquable. Bhaskar Chakravorti, doyen du commerce mondial à la Fletcher School de l’université Tufts, a souligné lors du 47ᵉ Conseil des gouverneurs du FIDA que l’innovation basée sur l’IA a permis à elle seule d’économiser 25 milliards USD en Tanzanie.

Cette économie importante découle notamment de l’utilisation d’applications IA qui analysent les cultures pour détecter les ravageurs et les maladies, fournissant ainsi aux agriculteurs des informations précieuses pour protéger leurs cultures. De plus, ces technologies permettent d’optimiser l’utilisation des ressources telles que l’eau et les engrais, réduisant ainsi les coûts et les impacts environnementaux.

Ces avantages sont d’autant plus importants dans les régions où les petits exploitants agricoles sont les plus vulnérables aux effets du changement climatique et à la volatilité économique. L’IA offre ainsi de nouvelles perspectives pour améliorer la résilience et la productivité agricole en Afrique.

Investir dans l’innovation et l’information

En Ouganda, Elizabeth Nsimadala, présidente de la Fédération des agriculteurs d’Afrique de l’Est, souligne l’importance cruciale de l’investissement et de l’accès à l’information pour les petits agriculteurs. Elle-même agricultrice et agripreneure, Elizabeth met en lumière les défis auxquels sont confrontés des millions d’agriculteurs, notamment le manque de solutions face à des conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles.

Elizabeth déclare : « Nous manquons cruellement de solutions. Le petit agriculteur doit lever les yeux vers le ciel et prier Dieu pour qu’il pleuve ». Ces propos soulignent le besoin urgent d’innovations basées sur l’IA qui pourraient renforcer la résilience des petits exploitants agricoles et garantir la sécurité alimentaire face à ces défis croissants.

Des applications basées sur l’IA peuvent fournir des prévisions météorologiques précises et des conseils agronomiques personnalisés aux agriculteurs, les aidant ainsi à prendre des décisions éclairées pour leurs cultures. De plus, des technologies de télédétection peuvent surveiller l’état des cultures et détecter les maladies ou les ravageurs précocement, permettant aux agriculteurs de prendre des mesures préventives.

Des initiatives telles que le programme de digitalisation agricole en Ouganda, qui vise à fournir aux agriculteurs un accès à des informations agricoles précises et actualisées via des applications mobiles et des services en ligne, illustrent comment l’IA peut être mise en œuvre pour répondre aux besoins des petits agriculteurs et améliorer leur sécurité alimentaire. Cette innovation permet aussi d’investir judicieusement dans le secteur agricole en Afrique.

Remodeler l’agriculture en créant des solutions innovantes

Face à la faim croissante, à la volatilité économique, aux inégalités grandissantes et aux impacts du changement climatique, une révolution tranquille est en cours dans l’agriculture, portée par l’innovation et la détermination.

Alvaro Lario, président du FIDA des Nations Unies, souligne le rôle essentiel de l’innovation dans la refonte de l’avenir de l’agriculture. Pour les petits exploitants agricoles, l’innovation n’est pas qu’un mot à la mode. C’est une bouée de sauvetage qui offre de nouvelles idées, approches et opportunités pour surmonter durablement les défis quotidiens.

Lors du 47ᵉ Conseil des gouverneurs du FIDA à Rome, l’accent mis sur « L’innovation pour un avenir sûr en matière alimentaire » met en lumière les besoins des petits producteurs des pays en développement. Lario souligne que l’innovation ne se limite pas aux technologies de pointe, mais peut également être trouvée dans les communautés rurales et parmi les agriculteurs eux-mêmes.

Dans l’ensemble, l’événement présente des solutions innovantes telles que des systèmes d’information climatique basés sur l’IA et la technologie blockchain pour les portefeuilles numériques, visant à améliorer la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles aux chocs.

À titre d’exemple, au Rwanda, des drones sont utilisés pour surveiller l’état des cultures et détecter les maladies ou les ravageurs précocement, permettant aux agriculteurs de prendre des mesures préventives. Au Kenya, des applications mobiles fournissent des conseils agronomiques personnalisés aux agriculteurs, les aidant ainsi à améliorer leurs rendements.

« Les agro-entrepreneurs des pays en développement comptent parmi les entrepreneurs les plus innovants et les plus dynamiques au monde. Nous ne leur apportons pas d’innovations, mais ces derniers nous apportent des pistes de solutions pour une agriculture résiliente », déclare Lario aux chefs d’État, aux chefs de gouvernement et aux représentants des 178 États membres du FIDA.

Engagement du FIDA en faveur de l’ innovation

Le FIDA se positionne à l’avant-garde de l’adoption de l’innovation basée sur l’IA, en utilisant les solutions d’IA de Microsoft pour développer Omnidata, une plateforme d’analyse centralisée qui répond aux besoins des petits agriculteurs grâce à des investissements ciblés.

Omnidata utilise l’IA pour analyser les données agricoles, telles que les conditions météorologiques, les sols et les cultures, afin de fournir des recommandations personnalisées aux agriculteurs. Par exemple, la plateforme peut recommander le moment optimal pour semer ou récolter en fonction des conditions météorologiques prévues, ce qui permet aux agriculteurs d’optimiser leurs rendements.

De plus, le FIDA étudie une collaboration avec le Groupe de la Banque interaméricaine de développement (Groupe BID) pour développer des portefeuilles numériques universels adaptés aux besoins des petits agriculteurs. Ces portefeuilles numériques pourraient permettre aux agriculteurs d’accéder facilement à des services financiers, tels que des prêts et des assurances, ce qui pourrait améliorer leur résilience financière et leur capacité à investir dans leurs exploitations.

Ces initiatives démontrent l’engagement du FIDA à susciter des changements positifs dans les communautés et les économies rurales grâce à l’innovation, en offrant aux agriculteurs des outils et des solutions adaptés à leurs besoins spécifiques.

Combler l’écart entre les genres

L’engagement du FIDA en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes a été mis en avant lors du Conseil des gouverneurs. Les Prix FIDA pour l’égalité des sexes ont récompensé des projets réussis en Bolivie, au Cambodge, au Ghana, à Madagascar et au Monténégro qui entraînent des changements positifs dans les communautés rurales.

Au Ghana, l’initiative a développé des programmes de formation et de sensibilisation pour les femmes rurales, leur permettant d’accéder à des outils et à des techniques agricoles modernes. En Bolivie, le projet a soutenu la création de coopératives agricoles dirigées par des femmes, renforçant ainsi leur rôle dans la prise de décision et leur accès aux marchés.

Ces projets ont démontré qu’en comblant l’écart en matière de productivité agricole et d’emploi agricole entre les sexes, il est possible de réduire la faim et la pauvreté, d’améliorer la nutrition, les moyens de subsistance et les systèmes alimentaires durables à l’échelle mondiale. Ces initiatives contribuent à créer un environnement plus favorable à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes dans les zones rurales.

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