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Autosuffisance alimentaire : La Tanzanie proche de ses objectifs

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Autosuffisance alimentaire : La Tanzanie proche de ses objectifs

La Tanzanie dispose d’un excédent alimentaire et exporte désormais vers ses voisins. Cela laisse espérer que la lutte contre la faim et la malnutrition sur le continent est réalisable. La BAD appelle désormais à la mise en œuvre des engagements du Sommet de l’alimentation de Dakar 2.

Sécurité alimentaire : Exportation des excédents tanzaniens vers les pays voisins

La Tanzanie est reconnue pour ses progrès constants vers l’autosuffisance alimentaire grâce à son industrie agricole en pleine expansion.« La Tanzanie établit de nouveaux repères en matière d’autosuffisance alimentaire à travers l’Afrique, suscitant l’espoir que la lutte contre la faim et la malnutrition sur le continent est réalisable », déclare le président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi Adesina.

Le Dr Adesina a salué la Présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan après qu’elle a annoncé que la Tanzanie atteint 128 % de sécurité alimentaire et exportait désormais ses excédents vers les pays voisins.

S’exprimant lors d’une session intitulée : « Des mesures audacieuses pour nourrir l’Afrique », la Présidente Samia a déclaré que depuis que la Tanzanie a atteint l’autosuffisance alimentaire, « nous travaillons désormais sur la qualité, l’accessibilité et le caractère abordable des produits, ainsi que sur la manière de minimiser les pertes après récolte ».

Programme Nourrir l’Afrique de la BAD

Malgré son potentiel pour se nourrir et pour nourrir le reste du monde, l’Afrique abrite un tiers des personnes souffrant de la faim dans le monde. Paradoxalement, seuls 10 % de la vaste savane africaine sont cultivés, les 90 % restants ne sont pas exploités.

Il est possible d’atteindre l’objectif « Faim zéro » en Afrique en investissant pour accroître la productivité agricole. Notamment, en soutenant des systèmes agricoles intelligents face au climat et en investissant dans le secteur privé tout au long de la chaîne de valeur alimentaire.

La BAD prévoit un investissement de 10 milliards USD sur cinq ans pour accroître la capacité de l’Afrique à mettre un terme à la faim sur le continent et à devenir le premier fournisseur de nourriture pour le reste du monde.

La Banque, en plus de poursuivre la mise en œuvre de sa Stratégie pour la transformation de l’agriculture en Afrique (2016-25), aide les PMR à étendre les zones spéciales de transformation agro-industrielle. L’objectif est de respecter l’engagement pris à Dakar 2 d’élaborer des pactes de distribution de produits alimentaires et agricoles et de mettre en œuvre les mesures incluses dans la Facilité d’urgence pour la production alimentaire en Afrique.

Améliorer le revenu et le train de vie des agriculteurs

La Banque a accueilli un événement de haut niveau du Mécanisme africain d’assurance contre les risques climatiques pour l’adaptation. L’objectif est de mobiliser 1 milliard USD de capitaux concessionnels ainsi que des subventions. Ces fonds seront consacrés à la réduction des risques liés aux investissements du secteur privé. En mettant l’accent sur le développement et l’adoption de solutions d’assurance.

L’initiative s’appuiera sur le vaste réseau d’assureurs primaires à travers l’Afrique, renforçant ainsi leur capacité à fournir des solutions d’assurance efficaces et innovantes à grande échelle. En exemple, le projet de réhabilitation des infrastructures agricoles de la région du Sud-Ouest de Madagascar, qui donne un nouvel élan à l’agriculture et aux revenus des agriculteurs.

« Le projet a également contribué à développer des semences résistantes au climat et a aidé les agriculteurs à adopter des pratiques agricoles résilientes et à augmenter la production, à réhabiliter les basses terres et à renforcer les chaînes de valeur », a détaillé le président de la BAD.

Il convient de noter que les rendements de riz dans la zone du projet sont passés de 3,1 à 5,3 tonnes par hectare. Les rendements des haricots de Lima ont atteint 1,2 tonne par hectare, soit le double des 0,6 tonne produites il y a 10 ans. « Ces rendements plus élevés ont contribué à faire passer le revenu annuel moyen des agriculteurs de 416 à 478 USD », a-t-il résumé.

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