50 ans de la CEDEAO : Le Ghana tend la main à l’AES

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50 ans de la CEDEAO : Le Ghana tend la main à l’AES

Le Président ghanéen John Dramani Mahama invite les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Mali, Niger et Burkina Faso – à participer au lancement du 50ᵉ anniversaire de la CEDEAO, prévu le 22 avril 2025 à Accra. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de médiation régionale, alors que les trois pays ont officialisé leur retrait de l’organisation ouest-africaine en janvier 2025.

Une réunion extraordinaire en marge des festivités

Les 22 et 23 avril, Accra accueillera une réunion ministérielle exceptionnelle de la CEDEAO pour discuter du départ de l’AES. Les ministres des Affaires étrangères et des Finances des États membres y préparent un rapport à soumettre aux chefs d’État. Le Ghana, historiquement engagé dans le panafricanisme, joue ici un rôle central en tant que médiateur, comme en témoignent les récentes tournées diplomatiques de Mahama au Mali, au Niger et au Burkina Faso en mars 2025.

Un geste symbolique et stratégique

L’invitation directe des dirigeants sahéliens par Mahama, en tant qu’hôtes du Président ghanéen, marque une volonté de relancer le dialogue régional malgré les tensions diplomatiques. Le Ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, souligne l’interdépendance des nations ouest-africaines, évoquant des liens culturels et ethniques communs.

La présence confirmée des dirigeants de l’AES constituerait un premier pas vers une réintégration future, bien qu’aucun engagement formel n’ait encore été annoncé.

Les enjeux d’un jubilé sous tension

Le choix du Ghana pour le lancement du jubilé met en lumière son rôle historique dans l’intégration régionale. Les célébrations, qui s’étaleront sur un an, débuteront par le dévoilement du logo officiel et du thème des 50 ans de la CEDEAO. Cependant, l’ombre du retrait de l’AES plane sur l’événement, rappelant les défis sécuritaires et politiques auxquels fait face la région.

Cette démarche ghanéenne incarne une tentative de réconciliation à un moment charnière pour la stabilité ouest-africaine, alors que la CEDEAO cherche à préserver son unité face aux divisions géopolitiques croissantes.

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