La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) exprime sa profonde préoccupation concernant l’escalade des tensions entre le Mali et l’Algérie. Dans un communiqué officiel, l’organisation régionale exhorte les deux nations à désamorcer la situation, à privilégier le dialogue et à recourir aux mécanismes régionaux et continentaux pour résoudre leurs différends.
Origine des tensions diplomatiques
La crise actuelle découle de la destruction d’un drone militaire malien par l’armée algérienne dans la région de Tinzaouatine, près de la frontière entre les deux pays.
L’Algérie affirme que l’appareil avait violé son espace aérien sur environ 2 kilomètres, justifiant ainsi son interception. En réponse, le Mali conteste cette version, soutenant que le drone opérait dans son propre espace aérien.
Mesures diplomatiques et restrictions aériennes
Suite à cet incident, une série de mesures diplomatiques ont été prises :
- Le 7 avril, le Mali et l’Algérie ont mutuellement fermé leurs espaces aériens respectifs.
- Le Burkina Faso et le Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) aux côtés du Mali, ont rappelé leurs ambassadeurs en Algérie en signe de solidarité avec Bamako.
- En réaction, l’Algérie a rappelé ses ambassadeurs au Mali et au Niger et a suspendu la prise de fonction de son ambassadeur désigné au Burkina Faso.
Appels au dialogue et perspectives
Face à cette escalade, la CEDEAO appelle les parties concernées à privilégier le dialogue et à utiliser les mécanismes régionaux et continentaux pour résoudre leurs différends. Cette situation souligne la nécessité d’une coopération renforcée entre les nations du Sahel pour maintenir la stabilité régionale.
Les prochains jours seront déterminants pour observer si ces appels seront entendus et si des mesures concrètes seront prises pour apaiser les tensions entre le Mali et l’Algérie.