Afreximbank a conclu un accord de financement avec le Kenya pour financer le développement de parcs industriels, de zones économiques spéciales (ZES) et de projets de fabrication orientés vers l’exportation à hauteur de 3 milliards USD. Cette initiative vise à stimuler le développement économique du pays, à attirer des investissements étrangers et à créer des emplois.
Qu’est-ce qu’une zone économique spéciale ?
Les zones économiques spéciales sont des zones géographiques délimitées où les entreprises bénéficient d’avantages fiscaux, réglementaires et administratifs. Ces zones sont conçues pour attirer les investissements étrangers et locaux, favoriser l’industrialisation et stimuler la création d’emplois.
Dans le contexte du Kenya, les ZES sont perçues comme un moyen de diversifier l’économie, qui dépend encore largement de l’agriculture.
Le rôle d’Afreximbank
Afreximbank, ou la Banque africaine d’import-export, est une institution financière panafricaine qui soutient le commerce et l’investissement en Afrique. Fondée en 1993, elle a pour mission de promouvoir le commerce intra-africain et d’encourager le développement économique sur le continent. Le financement de 3 millions USD pour les ZES du Kenya s’inscrit dans cette mission, visant à renforcer les capacités économiques du pays.
Les zones économiques spéciales au Kenya
Le Kenya a mis en place plusieurs zones économiques spéciales dans le but de stimuler son développement industriel. Parmi les plus notables, la Zone Économique Spéciale de Dongo Kundu, qui est destinée à devenir un hub logistique et industriel majeur. Les ZES offrent des incitations telles que des exonérations fiscales, des procédures douanières simplifiées et un accès facilité aux infrastructures.
Impact économique du financement
Le financement d’Afreximbank pourrait avoir plusieurs impacts positifs sur l’économie kényane.
- Attraction des investissements étrangers : Avec un soutien financier accru, le Kenya pourrait devenir une destination plus attrayante pour les investisseurs étrangers. Les ZES, soutenues par des fonds comme ceux d’Afreximbank, peuvent offrir un environnement favorable aux entreprises, ce qui pourrait se traduire par une augmentation des investissements directs étrangers (IDE).
- Création d’emplois : Les ZES sont conçues pour générer des emplois, et avec un investissement de 3 millions USD, il est prévu que des milliers d’emplois soient créés dans divers secteurs, notamment l’industrie manufacturière, la logistique et les services.
- Diversification économique : Le Kenya, traditionnellement dépendant de l’agriculture, cherche à diversifier son économie. Les ZES peuvent jouer un rôle clé dans cette transition en développant des secteurs tels que la fabrication, la technologie et les services.
- Amélioration des infrastructures : Le financement d’Afreximbank pourrait également être utilisé pour améliorer les infrastructures dans et autour des ZES, facilitant ainsi le transport et la logistique, ce qui est essentiel pour attirer les entreprises.
Chiffres clés du programme financier du Kenya
- 3 millions USD : Montant du financement accordé par Afreximbank pour les ZES du Kenya.
- 10 000 emplois : Le nombre d’emplois qui pourraient être créés grâce à l’activation des ZES.
- 5 ZES : Nombre total de zones économiques spéciales actuellement en développement au Kenya.
- 20 % : Objectif de croissance du PIB du Kenya d’ici 2027, en partie grâce à l’industrialisation et aux investissements dans les ZES.
Une partie du financement d’Afreximbank sera destinée au parc industriel de Dongo Kundu dans la zone économique spéciale de Mombasa. Une autre partie financera la construction de la ZES de Naivasha II, qui comprend une zone de libre-échange, un parc industriel, une zone logistique et une zone d’utilité publique. Le projet Naivasha II tirera également profit de sa position stratégique puisqu’il se trouve à la porte d’entrée de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Centrale via le système de transport du corridor nord qui dessert l’Ouganda, le Soudan du Sud, la RDC, entre autres pays.
Créer un environnement propice aux affaires
Le financement d’Afreximbank représente une opportunité significative pour le Kenya. Cependant, pour maximiser cet impact, il est essentiel que le gouvernement et les parties prenantes locales travaillent ensemble pour créer un environnement propice aux affaires. Cela inclut la mise en place de politiques favorables, la simplification des procédures administratives et la garantie d’une infrastructure adéquate.
De plus, il est crucial que les entreprises locales soient impliquées dans le développement des ZES. Cela peut se faire par le biais de partenariats public-privé, où les entreprises locales collaborent avec des investisseurs étrangers pour développer des projets qui bénéficient à l’économie du pays.
Conclusion
Le financement de 3 millions USD d’Afreximbank pour les zones économiques spéciales du Kenya est une étape importante vers le développement économique du pays. En attirant des investissements, en créant des emplois et en diversifiant l’économie, ce soutien financier pourrait transformer le paysage économique du Kenya.
Cependant, le succès de cette initiative dépendra de la capacité du pays à mettre en œuvre des politiques efficaces et à créer un environnement favorable aux affaires. D’autres régions et pays du continent, tels que Madagascar dans l’Océan Indien, avec une vision et un engagement politique, réussissent à tirer profit des opportunités économiques des Zones Franches.