Des solutions durables après le passage du cyclone
Le vendredi 14 février, Alain Di Crescenzo, Président des Chambres de Commerces et d’Industrie (CCI), a rencontré les acteurs économiques de Mayotte, affectés par le passage du cyclone Chido.
La technopole de Dembéni, inaugurée en novembre dernier, porte encore les traces des dégâts causés par la catastrophe, avec des plafonds effondrés et des infrastructures endommagées. Dans ce contexte, les entreprises de l’île ont exprimé leurs préoccupations.
Selon Nadine Haffidou, vice-présidente de la CCI, « il fallait qu’il voie de ses propres yeux les dégâts ». Un sondage réalisé auprès de 3 000 entreprises indique que 80 % d’entre elles sont sinistrées. « Les entreprises ne travaillent pas du tout, il n’y a pas de rentrée d’argent, de recettes », a précisé Bibi Chanfi, vice-présidente du département. La situation est particulièrement difficile pour certains commerçants, comme Sophiata Souffou, propriétaire d’un magasin à Tsimkoura, qui a évoqué des ruptures de stock et un chômage partiel de ses employés, en l’absence d’indemnisation.
Malgré la mise en place d’une aide d’urgence depuis le 15 janvier, plusieurs chefs d’entreprise estiment que les mesures prises ne sont pas suffisantes face à l’ampleur des dégâts. « Les dispositifs sont des pansements, il nous faut des solutions durables pour redémarrer », a ajouté Nadine Haffidou.
Le Président de la CCI promet de relayer ces difficultés auprès des autorités nationales. « La situation est grave et urgente », a-t-il souligné, en insistant sur la nécessité de soutenir les commerces de proximité. Un compte rendu détaillé de cette rencontre sera transmis aux plus hautes instances de l’État. Notamment pour évoquer les retards de paiement des collectivités.