Le gouvernement malgache mobilise 100 milles tonnes de riz
Pour juguler la flambée des prix et assurer l’accès à cette denrée essentielle, le gouvernement malgache mobilise 100 mille tonnes de riz. Ainsi, il combine les stocks locaux et les importations pour répondre à la demande. L’objectif est de stabiliser le tarif à 750 MGA, soit environ 0,16 dollar la tasse, et d’encadrer les acteurs du secteur.
Face aux tensions persistantes sur le marché du riz, Madagascar renforce ses mesures régulatrices. Dès février, une première tranche de 90 mille tonnes de riz importé s’ajoute aux plus de 22 mille tonnes déjà stockées au port de Toamasina. Pilotée par le ministère de l’Industrie et du Commerce, cette initiative vise à équilibrer l’offre et à contenir les prix, avec une cible fixée à 750 MGA la tasse, comme l’exige le Président de la République Andry Rajoelina.
Pour garantir une répartition équitable, Isidore Razanakoto, Directeur Général du Commerce, affirme que « toutes les équipes, centrales et régionales, se mobilisent ». En parallèle, des accords encadrant les marges des distributeurs et des importateurs entrent en vigueur. Actuellement, les prix oscillent entre 750 MGA et 1 150 MGA selon les variétés (riz Makalioka, Manalalondo…), des écarts que les autorités ambitionnent de réduire.
Le Task Force Riz, composé de ministères et de professionnels, travaille à rendre le secteur du riz plus résistant et durable. Sous l’égide du Ministre David Ralambofiringa, des négociations aboutissent avec les producteurs locaux, transformateurs et importateurs. Concernant le riz malgache, des décrets régulent progressivement la récolte et la commercialisation des variétés de riz non décortiqué et de riz blanc. Par conséquent, ces mesures visent à assurer des revenus équitables aux agriculteurs.
La lutte contre la spéculation s’appuie sur une surveillance renforcée. Une ligne verte permet désormais aux consommateurs de signaler les abus. « Nous traquons les pratiques illicites », insiste le Ministère, déterminé à éviter les pénuries artificielles. Si les premières actions freinent partiellement la hausse, les défis restent immenses dans un pays où le riz constitue l’aliment de base. La réussite de cette stratégie repose sur un équilibre fragile, à savoir coordonner les importations massives, soutenir la production locale et contrôler les intermédiaires. Un défi crucial pour la sécurité alimentaire de l’Île.
