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Inflation à Madagascar : ralentissement progressif jusqu’en 2028

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Inflation à Madagascar : ralentissement progressif jusqu’en 2028

Madagascar enregistre un pic inflationniste atteignant en moyenne 9,9 % en 2023. Toutefois, les prévisions indiquent un ralentissement progressif d’ici 2028, ramenant ce taux à 4,9 %. Cette tendance repose principalement sur des ajustements notables dans les secteurs du riz, de l’énergie et des produits alimentaires. Ces filières sont des composantes essentielles de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC).

Riz et énergie : facteurs clés de l’inflation

Avec un poids de 17,9 % dans l’IPC, le riz affiche une inflation moyenne de 11,3 % en 2023. Bien que marquée, cette hausse amorce un déclin progressif pour se stabiliser autour de  6,3 % en 2028. La baisse découle d’une maîtrise des facteurs de production et d’une meilleure régulation des chaînes d’approvisionnement.

Quant à l’énergie, représentant 7,8 % de l’IPC, les fluctuations demeurent significatives. Après une inflation de 8,3 % en 2023, les projections annoncent une réduction constante de 6 % en 2028. Ce recul s’explique par une stabilisation des coûts énergétiques, dont l’impact traverse l’ensemble des biens et services. Ces deux secteurs, cumulant 25,6 % de l’IPC, ont un impact direct sur le coût de la vie global. Les efforts d’ajustement visent une stabilisation durable pour contenir l’inflation globale et assurer un équilibre économique.

Convergence avec l’inflation sous-jacente

Les données ainsi que les projections mettent en évidence une convergence entre les inflations générale et sous-jacente. Excluant les prix volatils comme ceux du riz et de l’énergie, l’IPC sous-jacente s’établit à une moyenne de 7,6 % en 2024. Cela traduit une meilleure maîtrise des facteurs structurels.

Cette dynamique devrait ainsi renforcer la stabilité économique, tout en préservant le pouvoir d’achat à l’échelle nationale. En outre, les projections annoncent un recul constant pour s’établir à un glissement de 4,5 % en 2028. Une variation proche de l’inflation globale estimée à 4,9 % en fin de période de la même année.

Produits alimentaires : vers un ralentissement graduel

Dominant la structure de l’IPC avec 52,9 %, les produits alimentaires enregistrent une forte inflation en 2023, atteignant 12 %. Toutefois, les projections indiquent un ralentissement régulier qui abaisse le taux à environ 5 % en 2028. Cette trajectoire reflète des réformes structurelles dans le secteur agricole et des efforts pour renforcer la sécurité alimentaire.

Les politiques d’amélioration des rendements agricoles et de gestion des stocks contribuent à cette tendance baissière. Les investissements dans les infrastructures rurales et les technologies agricoles participent également à la stabilisation des prix alimentaires, tout en répondant à une demande croissante.

Produits non alimentaires : une dynamique similaire

Représentant 47,1 % de l’IPC, les produits non alimentaires suivent une évolution comparable. Le taux d’inflation moyen diminue progressivement, passant de 7,2 % en 2023 à 4,7 % en 2028. Cette baisse s’appuie sur la maîtrise des coûts de production et des prix des matières premières.  L’amélioration des chaînes logistiques, couplée à des mesures de soutien aux industries manufacturières, joue un rôle central dans cette tendance. Une optimisation des coûts et une meilleure productivité favorisent un équilibre entre l’offre et la demande à long terme.

Perspectives économiques : vers une stabilisation durable

Selon l’analyse de la Banque centrale de Madagascar, la hausse des prix observée en 2023 découle notamment d’une offre restreinte. Face à l’inflation encore persistante en début de 2024, cette institution fixe les taux des facilités permanentes à 9,50 % pour les dépôts et à 11,50 % pour les prêts. En outre, des investissements publics et privés devraient relancer les activités économiques et rétablir l’offre globale, selon leurs prévisions.

Les produits alimentaires, avec leur poids prépondérant, bénéficient de mesures ciblées pour assurer la sécurité alimentaire et réduire les coûts de production. Les produits non alimentaires, quant à eux, suivent une trajectoire similaire. Cette filière est soutenue par des gains de productivité et des investissements. Le développement des infrastructures internet à Madagascar, par exemple, renforce la compétitivité tout en favorisant une baisse des prix. Un accès à un Internet plus abordable, désormais essentiel pour les ménages et les entreprises, accompagne cette dynamique.

Des efforts pour renforcer la résilience économique, notamment à travers une diversification des secteurs productifs, contribuent largement à cette tendance. Une inflation maîtrisée favorise ainsi une meilleure stabilité des prix, essentielle pour soutenir le pouvoir d’achat et encourager la consommation.

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