Le partenariat de l’Agence américaine pour le commerce et le développement avec le Kenya représente une avancée importante pour intégrer l’Afrique dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des semi-conducteurs. Cet accord marque l’émergence du continent en tant qu’acteur essentiel dans cette industrie de haute technologie.
Le potentiel africain en minéraux essentiels
Les pays africains comme le Kenya, le Nigéria, le Rwanda et le Ghana offrent d’abondants minéraux essentiels à la production de semi-conducteurs. Par ailleurs, ces pays abrite une population jeune et férue de technologie, prête à stimuler l’innovation et le progrès technologique.
Investir dans l’industrie africaine des semi-conducteurs réduit non seulement les risques et les coûts de la chaîne d’approvisionnement, mais favorise également :
- La création d’emplois
- Le progrès technologique
- Le développement économique durable
Tous ces aspects combinés profitent à la fois aux économies africaines et à leurs partenaires occidentaux.
Semi-conducteur : Partenariat USA – Afrique
L’annonce récente d’un partenariat entre l’Agence américaine pour le commerce et le développement et le Kenya pour stimuler la fabrication de semi-conducteurs dans la nation d’Afrique de l’Est est une étape tant attendue. Celle-ci facilitera l’implication du continent africain dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en semi-conducteurs.
Cette évolution marque un tournant pour le Kenya et le continent africain, qui commence à se positionner comme un acteur incontournable de l’écosystème mondial des semi-conducteurs. Mais ce n’est que la première étape d’un processus beaucoup plus vaste.
Riche en ressources et doté d’économies en plein essor, le continent, en particulier l’Afrique de l’Est et de l’Ouest, offre aux États-Unis et à l’Occident des opportunités de sécuriser des chaînes d’approvisionnement essentielles. En outre, cette collaboration favorise ce qui pourrait devenir une nouvelle arène dynamique dans le paysage mondial des semi-conducteurs. Cela renforcera également les partenariats avec le continent dans un paysage géopolitique de plus en plus complexe.
Afrique : Terre d’investissements dans le secteur des semi-conducteurs
Les économies du Kenya, du Nigéria, du Rwanda et du Ghana offrent un terrain particulièrement fertile pour l’investissement, l’innovation et la croissance dans la fabrication de semi-conducteurs. Ces nations pourraient devenir des pôles essentiels dans un réseau mondial qui exige résilience et adaptabilité, alors que des milliards de dollars affluent sur les marchés nationaux des semi-conducteurs, comme on le voit aux États-Unis, en Corée du Sud, en Chine et dans l’Union européenne (UE).
Les États-Unis développent leur capacité de fabrication de semi-conducteurs au niveau national. Cela est possible grâce à des investissements directs historiques dans des projets tout au long de la chaîne d’approvisionnement, 327 milliards USD au cours des 10 prochaines années. L’accent est également mis sur une coordination accrue avec des partenaires mondiaux amis et alliés.
Les pays africains ont le potentiel de connaître une croissance et des progrès en encourageant la création de valeur locale. Par exemple, en limitant les exportations et en donnant la priorité à la recherche et au développement sur leur territoire. Ce qui peut retenir les talents nationaux et créer des emplois dans un marché par ailleurs difficile pour les diplômés en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques. Le Nigéria vient de rejeter la proposition de Tesla d’exploiter du lithium dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, car l’entreprise n’était pas disposée à y établir une usine de fabrication.
Disponibilité de matières premières et coût d’exploitation réduit
La disponibilité des matières premières au niveau local réduit considérablement les risques et les coûts de la chaîne d’approvisionnement pour les producteurs. Notamment le carburant, les frais d’importation/exportation et autres problèmes liés aux fournisseurs. L’Afrique doit donc être considérée comme un élément indispensable de la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs. Ce potentiel en ressources représente de réelles opportunités d’investissement en Afrique.
La proposition de valeur de l’Afrique va cependant bien au-delà de l’extraction des ressources. Sa population jeune et férue de technologie constitue un terreau fertile pour l’innovation et la conception. Le potentiel de collaboration entre les centres de recherche de Nairobi, au Kenya, ou de Lagos, au Nigéria, et les entreprises occidentales établies pourrait conduire à de nouvelles avancées dans la technologie des puces électroniques.
Construire un partenariat solide avec l’Afrique
Au fur et à mesure que la demande mondiale de semi-conducteurs augmente, les pays occidentaux doivent considérer l’Afrique comme un partenaire précieux pour établir un écosystème et une chaîne d’approvisionnement de semi-conducteurs solides, diversifiés et résilients.
Pour obtenir cette adhésion, il faut un engagement stratégique des décideurs politiques africains, du secteur privé et de la diaspora africaine afin d’intégrer pleinement le continent dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des semi-conducteurs et d’atténuer les risques liés à cette chaîne.
La collaboration et l’exploitation des atouts propres à chaque région favorisent le progrès technologique. Le moment est venu pour l’Afrique de briller dans le domaine des semi-conducteurs et d’attirer l’attention des investisseurs et de la communauté internationale.