Le Ghana et la Gambie ont conclu un accord historique dans le domaine des télécommunications pour mettre en œuvre l’initiative d’itinérance gratuite de la CEDEAO. Ce partenariat, établi par le ministère ghanéen des Communications et de la Numérisation, les opérateurs de réseaux mobiles et l’Autorité nationale des communications, vise à révolutionner les communications transfrontalières entre les deux pays.

Développer des télécommunications abordables en Afrique de l’Ouest

L’accord, formalisé par un protocole d’accord, ouvre la voie à des discussions techniques et réglementaires. Ces préparatifs aboutiront au lancement de la réglementation sur l’itinérance de la CEDEAO au cours du premier semestre 2025.

Le professeur Ezer Osei Yeboah-Boateng, directeur général adjoint des opérations techniques du Ghana, souligne que cette collaboration est essentielle à l’intégration régionale. Le Ghana a déjà conclu des accords similaires avec le Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire, démontrant ainsi sa volonté de développer des télécommunications abordables en Afrique de l’Ouest. Le directeur général adjoint de l’Autorité de régulation des services publics de Gambie, Solo Sima, a souligné le potentiel de l’initiative à générer des emplois et des opportunités économiques. Il souligne l’importance de maintenir une réglementation flexible et axée sur le client tout en s’adaptant aux technologies émergentes comme la 5G.

Engagement en faveur de la protection des consommateurs

En vertu de cet accord, les citoyens voyageant entre les pays participants bénéficieront d’avantages considérables. Parmi ces avantages figurent des tarifs locaux pour les appels vocaux et les services SMS, ce qui élimine les frais d’itinérance onéreux. De plus, les voyageurs recevront des appels entrants gratuitement et auront accès aux services Internet aux tarifs locaux.

L’implication de l’Autorité nationale des communications reflète son engagement continu en faveur de la protection des consommateurs et de l’intégration régionale. L’organisation a déjà mis en œuvre diverses mesures favorables aux consommateurs, notamment la réglementation sur la puissance significative sur le marché, l’enregistrement des cartes SIM et la portabilité des numéros mobiles.

Suppression des frais de roaming dans la téléphonie

Cette démarche, financée par la CEDEAO, fait partie d’une dynamique régionale destinée à favoriser les échanges et à consolider l’intégration économique. Cet accord est prévu pour entrer en application au premier semestre 2025.

Le Ghana a déjà démontré une grande implication dans la promotion de l’itinérance sans frais. Ce pays a ainsi conclu des ententes similaires en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Il y a quelques jours, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont également déclaré que les frais de roaming dans l’espace AES seront supprimés dès janvier 2025. L’introduction graduelle du roaming sans frais dans la zone est une bonne nouvelle pour les touristes et les résidents locaux.

Cette nouvelle mesure permettra de réduire les coûts de communication, de faciliter les échanges et de renforcer les liens entre les pays de la CEDEAO.

Renforcer la coopération régionale pour tous les citoyen

Les innovations techniques sont également au cœur de la mission de la NCA. Avec des mises en œuvre telles que la fréquence UMTS 900, les systèmes de vérification de facturation et la neutralité technologique. Ces avancées soutiennent les droits fondamentaux garantis par la loi NCA.

Cette collaboration représente bien plus qu’une réduction des coûts : elle symbolise un engagement en faveur de la création d’une Afrique de l’Ouest unifiée où la communication facilite le tourisme, la croissance économique et l’unité régionale. L’extension de ces avantages aux voyageurs entre le Ghana et la Gambie renforcera la coopération régionale et améliorera l’accessibilité pour tous les citoyens.

Cette initiative s’appuie sur les partenariats déjà fructueux au sein de la région de la CEDEAO, où les citoyens bénéficient déjà de services de télécommunications abordables au-delà des frontières. Cette expansion marque une nouvelle étape importante vers une intégration numérique régionale globale et le développement économique en Afrique de l’Ouest.