Des défenses plus solides et des mesures proactives aideront les universités à protéger leurs données sensibles et la recherche contre les menaces croissantes. Selon le rapport Cyber Signals de Microsoft, l’éducation est le troisième secteur le plus ciblé au deuxième trimestre de cette année. La combinaison de données précieuses et de vulnérabilités inhérentes aux systèmes éducatifs attire l’attention de divers hackers. Ces derniers utilisent de nouvelles techniques de malware ou des acteurs étatiques impliqués dans l’espionnage traditionnel.
Les cyberattaques se multiplient en Afrique
Il s’agit d’une préoccupation particulière pour les établissements d’enseignement supérieur en Afrique, l’une des régions du monde les plus ciblées par les cyberattaques. Une étude récente menée auprès de 60 universités africaines montre que la plupart de ces établissements étaient victimes de piratage informatique. Par ailleurs, ces établissements sont confrontés à un manque de politiques et de contrôles adéquats en matière de cybersécurité, notamment en termes de ressources organisationnelles, humaines, physiques et technologiques.
L’année dernière, une importante institution marocaine d’enseignement supérieur a été touchée par une faille de sécurité sur sa plateforme de nomination de master. Tandis qu’une université privée au Nigeria a vu son site Web entièrement piraté par des pirates informatiques. Selon le rapport Cyber Signals, rien que l’année dernière, plus de 15 000 emails contenant des codes QR malveillants ont été envoyés via la messagerie Microsoft Office 365. Cela montre à quel point ces menaces sont persistantes.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi les pirates informatiques ciblent souvent le secteur de l’éducation. Contrairement aux entreprises classiques, les universités comptent un groupe d’utilisateurs diversifié : étudiants, professeurs, personnel administratif, etc. La nature ouverte et dynamique des environnements universitaires, avec des activités fréquentes et des étudiants internationaux, les rend particulièrement vulnérables aux cyberattaques.
Vigilance sur les systèmes de messagerie électronique
L’environnement naturellement ouvert signifie que les universités sont souvent plus détendues en matière de sécurité des e-mails. Étant donné que de nombreux e-mails font du bruit dans le système, les institutions sont limitées dans la manière dont elles peuvent mettre en place des contrôles car elles doivent rester accessibles aux anciens élèves, aux donateurs et aux collaborations externes. Ce mélange d’ouverture et d’absence de contrôles en fait des cibles de choix pour les attaques.
L’apprentissage virtuel et à distance a également étendu les applications éducatives aux foyers et aux bureaux. Les appareils personnels et partagés, qui ne sont souvent pas gérés, sont propices pour infiltrer les serveurs. Les étudiants, qui ne sont pas toujours au fait des questions de cybersécurité, peuvent sans le savoir exposer leurs appareils à des risques.
L’infrastructure héritée rend les systèmes éducatifs vulnérables
Le secteur de l’enseignement supérieur est souvent confronté à des défis financiers et opérationnels bien connus. Cela signifie que des salles de classe numériques de pointe doivent fonctionner aux côtés d’applications plus anciennes et d’autres ressources informatiques. La gestion et la protection de ces différents systèmes sont difficiles, en particulier lorsqu’il est difficile de conserver des experts en cybersécurité au sein du personnel. Cette combinaison rend les systèmes scolaires plus vulnérables aux attaques.
Établir un programme d’études solide en matière de sécurité
Renforcer les mesures de sécurité informatique peut être une tâche ardue et coûteuse pour les écoles, mais elles peuvent prendre certaines mesures pour se protéger. Il est essentiel de bien comprendre l’environnement des menaces. L’engagement de Microsoft à sécuriser l’écosystème numérique joue un rôle central. Chez Microsoft, la sécurité est une priorité absolue, ce qui permet de gagner et de conserver la confiance auprès des décideurs.
Au-delà des connaissances actuelles, il est essentiel de maintenir une bonne hygiène informatique. La sensibilisation aux risques de sécurité et la promotion des bonnes pratiques auprès des étudiants, des professeurs, du personnel et des administrateurs peuvent contribuer à créer un environnement plus sûr.
Pour les professionnels de l’informatique et de la sécurité dans l’éducation, il est judicieux de commencer par les bases et de renforcer la sécurité. La centralisation de la configuration technique peut aider à surveiller les activités plus efficacement et à repérer plus facilement les vulnérabilités. Pour éviter les attaques par pulvérisation de mots de passe, elles doivent s’assurer d’appliquer des mots de passe forts et de mettre en place une authentification multifacteur.
Investir maintenant dans la recherche de solutions contre les hackers
Il est également important que les universités enseignent aux étudiants et au personnel les bonnes habitudes en matière de sécurité et les encouragent à utiliser l’authentification multifactorielle ou des options sans mot de passe. Selon le rapport, les comptes ont plus de 99,9 % moins de risques d’être piratés grâce à l’authentification multifactorielle.
En mettant en place des défenses plus solides et des mesures proactives, les universités peuvent mieux s’équiper pour repousser les menaces croissantes qui pèsent sur leurs données sensibles et leurs recherches de pointe. La mise en place d’une posture de sécurité solide ne se limite pas à la technologie. Il s’agit également de favoriser une culture de vigilance prête à gérer les attaques potentielles. Investir dans ces mesures dès maintenant permettra de protéger leurs actifs précieux et de garantir la poursuite sans interruption de leurs travaux essentiels.