Proposer des mesures tangibles concernant les terres agricoles
Un projet de loi concernant la gestion des zones communautaires, incluant les espaces pastoraux, est actuellement en discussion.
Étant donné que les lois foncières de Madagascar ne garantissent pas encore l’élevage extensif comme une forme d’exploitation et d’appropriation des habitats naturels. À l’heure actuelle, les droits de propriété des éleveurs sur de vastes territoires pastoraux ne bénéficient pas d’une protection officielle. La législation foncière malgache considère ces terres comme « non appropriées ».
Le réseau Think Tany, constitué de chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et de l’Ecole supérieure des sciences agronomiques (ESSA) d’Antananarivo, a exploré ce thème dans le cadre de ce processus législatif. Ce mois-ci, sous l’égide de diverses entités (GIZ, SIF…), des éleveurs des régions Ihorombe, Vakinankaratra et Boeny se sont rassemblés aux côtés des dirigeants du gouvernement. Ces échanges avaient pour but d’offrir aux éleveurs la possibilité de partager leurs méthodes et leurs exigences. Il est également nécessaire de proposer des mesures tangibles pour assurer la reconnaissance de leurs droits sur les terres agricoles.
Le poids économique de l’élevage du zébus est particulièrement négligé au niveau national. Cependant, plus de 40 % des foyers agricoles sont touchés, ce qui en fait une ressource essentielle pour plus de 2 millions de communautés rurales. Les éleveurs, souvent également des agriculteurs, participent à l’agriculture en offrant des services cruciaux : le piétinage des rizières et le travail des sols, la fourniture de fumier et le transport des récoltes. L’objectif de cette démarche est d’intégrer l’élevage extensif dans les discussions sur la loi foncière future, tout en mettant en exergue le rôle crucial de ce métier pour la protection des aliments et la résilience des communautés rurales.