Antananarivo de plus en plus surpeuplé
La croissance rapide des grandes villes, comme la capitale, a entraîné un urbanisme rapide, sans plan de développement approprié.
Initialement destinée à accueillir trois cent mille habitants, la ville d’Antananarivo compte aujourd’hui trois millions d’habitants, avec un paysage urbain saccadé qui ne respecte pas les normes de l’urbanisme. L’Ordre des architectes Malagasy a exprimé cette observation lors de la journée mondiale de l’architecture, qui a été célébrée à l’Hôtel de Ville d’Analakely. Cet événement souligne l’importance de la formation des nouvelles générations d’architectes avec l’objectif de renforcer leurs compétences pour faire face aux défis actuels. La question de la sauvegarde du patrimoine architectural de la ville a également été abordée.
La thématique sélectionnée pour cette année est « Architecture, patrimoine, éducation ». Selon Fara Rahoeliarivahy, la présidente de l’Ordre des architectes, ces « experts » du domaine de la construction ont un impact crucial sur le progrès. En général, il est recommandé aux individus de faire appel à des architectes pour élaborer des projets de construction de plus de 150 mètres carrés. Mais si l’on examine la situation actuelle, beaucoup d’aménagements ne sont pas conformes à cette norme. Elle déclare que cela entraîne une chaoticité dans le paysage urbain, car 80 % des constructions à Antananarivo ne disposent même pas de permis de construire.
Cela implique tout simplement que les individus ne font aucun appel aux architectes. On peut expliquer cette situation par les démarches fastidieuses et onéreuses pour obtenir un permis de construire. Actuellement, de nombreuses communications sur le métier d’architecte afin de sensibiliser la population sont menées. « Il est important de noter que nos services conviennent à tous les projets, qu’ils soient de petite taille ou de grande envergure », ajoute Fara Rahoeliarivahy.