Les petites entreprises africaines sont invitées à adopter la technologie, la recherche et le développement pour alimenter leur croissance à grande échelle. Les start-up africaines ont été mises au défi d’exploiter les opportunités offertes par l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). L’agriculture, l’industrie manufacturière, les TIC, les minéraux et les industries créatives sont mis en évidence comme des secteurs qui ont un énorme potentiel de croissance pour les entreprises.
L’appel de l’UA aux entreprises africaines
L’Union africaine (UA) appelle les startups et les micro, petites et moyennes entreprises de toute l’Afrique à exploiter le pouvoir de l’innovation pour leur croissance et leur durabilité. Cet appel a été lancé par Albert Muchanga, le commissaire de l’UA chargé du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des minéraux, lors du troisième Forum de l’Union africaine sur les micro, petites et moyennes entreprises , qui se déroule du 9 au 13 septembre à Windhoek, en Namibie.
Ce forum, qui est sans doute l’un des plus grands rassemblements de MPME en Afrique, se concentre sur le thème : « Favoriser l’autonomisation financière et l’innovation éducative pour les startups et les MPME africaines ».
L’innovation comme catalyseur de la croissance des PME
Muchanga a exhorté les MPME africaines à développer leurs activités au-delà des stades de micro et de petite entreprise, ajoutant que l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) présente d’énormes avantages. Selon Muchanga, la ZLECA offre aux entreprises africaines un accès sans précédent à un marché unique de plus de 1,3 milliard de personnes. Cette opportunité n’est pas seulement une chance de croissance régionale, mais aussi une porte d’entrée vers l’économie mondiale.
Muchanga a conseillé aux MPME de considérer les avancées technologiques, la recherche et le développement comme des moteurs clés de l’innovation. « L’innovation est le pilier de la croissance future et de l’expansion des entreprises ». Il a souligné que pour que les startups africaines soient compétitives à l’échelle mondiale, elles doivent donner la priorité à la recherche et au développement (R&D). En adoptant la R&D, les MPME développeront des produits uniques, amélioreront la prestation de services et résoudront des problèmes urgents, favorisant ainsi une croissance durable à grande échelle.
ZLECA : Passerelle vers la prospérité pour les PME
Le commissaire de l’UA encourage les entrepreneurs africains à regarder au-delà des marchés intérieurs et à exploiter les opportunités offertes par la ZLECA. Grâce au vaste bassin commercial de la ZLECA, les MPME peuvent explorer le commerce transfrontalier sans les barrières traditionnelles qui ont historiquement entravé les entreprises africaines. Cet accord a créé un vaste réseau qui vise à réduire les tarifs douaniers, à minimiser les barrières commerciales, tout en rationalisant la logistique.
En outre, le commissaire a souligné le potentiel des PME africaines à pénétrer les marchés des principales économies mondiales, y compris la Chine. « La pénétration du marché mondial n’est plus un rêve lointain pour les startups africaines », a déclaré Muchanga, soulignant les nombreux partenariats commerciaux qui pourraient bénéficier aux entreprises africaines.
Cibler les secteurs clés pour l’expansion
Le Forum des MPME de l’UA de cette année a identifié les secteurs clés qui présentent le plus grand potentiel de croissance pour les MPME en Afrique, notamment l’agriculture et l’industrie manufacturière. Le forum a également mis en avant les technologies de l’information et de la communication (TIC), les minéraux et les industries créatives comme des secteurs qui ont un énorme potentiel de croissance. Ces secteurs s’alignent sur l’Agenda 2063 de l’UA, un plan de développement continental sur 50 ans conçu pour promouvoir le développement durable et l’autonomisation économique.
En se concentrant sur ces secteurs stratégiques, l’UA souhaite donner aux petites entreprises africaines les moyens de stimuler la croissance économique, mais aussi de favoriser la création d’emplois et la durabilité à long terme. L’agriculture, par exemple, reste un secteur crucial pour de nombreuses économies africaines. Grâce à l’innovation, les MPME africaines du secteur agricole peuvent accroître leur productivité, développer des produits à valeur ajoutée et améliorer la sécurité alimentaire sur tout le continent.
Dans le secteur manufacturier, les PME africaines sont encouragées à explorer de nouvelles technologies telles que l’automatisation et la numérisation pour améliorer leur efficacité et leur rendement. Le secteur des TIC, avec sa croissance exponentielle, offre aux startups des possibilités infinies d’innovation, des applications mobiles qui améliorent l’inclusion financière aux solutions cloud qui rationalisent les opérations.
Le rôle du renforcement des capacités et du réseautage
Le forum, qui réunit des décideurs politiques, des experts du secteur et des entrepreneurs, sert d’espace de partage des connaissances et de collaboration. Il fournit aux MPME les outils et les connaissances nécessaires pour s’orienter dans les complexités du paysage commercial africain.
L’événement de haut niveau a comporté plusieurs tables rondes et ateliers sur des sujets tels que l’accès au financement vert, l’équilibre entre qualité et innovation et la promotion de l’éducation numérique et financière. Ces sessions visaient à fournir aux sociétés des connaissances pratiques sur la manière d’innover efficacement, de développer leurs activités de manière durable et d’améliorer leur accès au financement.
Renforcer les MPME grâce à l’innovation pédagogique
L’innovation pédagogique a également occupé une place centrale lors du forum. Les structures africaines ont été encouragées à investir dans des initiatives éducatives qui améliorent la culture numérique et financière.
La maîtrise du numérique est particulièrement essentielle pour les entreprises qui cherchent à exploiter les plateformes de commerce électronique et à pénétrer de nouveaux marchés. La maîtrise des finances, quant à elle, permet de prendre des décisions éclairées en matière d’investissement, d’épargne et d’accès au crédit.
L’avenir des MPME africaines réside dans leur capacité à innover, à évoluer et à saisir les opportunités offertes par la ZLECA. Avec le soutien, le renforcement des capacités et l’autonomisation financière appropriés, les startups africaines sont sur le point de devenir des moteurs importants de la croissance économique et de la création d’emplois sur tout le continent.