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Les banques du Golfe investissent massivement en Egypte

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Les banques du Golfe investissent massivement en Egypte

Selon Fitch, de nombreuses banques du CCG sont en quête d’acquisitions de banques égyptiennes. En particulier, à cause des taux de croissance assez élevés disponibles en Égypte par rapport à leurs marchés nationaux.

L’expansion des banques du Golf en Afrique

L’agence de notation mondiale Fitch Ratings rapporte que les banques du Conseil de coopération du Golfe (CCG) cherchent à se développer sur d’autres marchés internationaux. Notamment en Égypte, afin de diversifier leurs modèles commerciaux et d’augmenter leurs bénéfices. Selon Fitch, de nombreuses banques du CCG sont en quête d’acquisitions de banques égyptiennes en raison des taux de croissance relativement élevés de cette dernière par rapport à leurs marchés nationaux.

Après plusieurs décennies de croissance économique rapide, le secteur bancaire des pays du CCG a atteint un stade de maturité. Ce secteur est alimenté par les matières premières spécifiquement. Par ailleurs, le potentiel de croissance du secteur en Égypte est plus important dans les années à venir. Les plus grands marchés du CCG affichent un ratio actifs du secteur bancaire/PIB supérieur à 200 %, contre moins de 100 % en Égypte.

Un volume de marché plus important en Egypte

La population collective du CCG était de 56,4 millions en 2021, tandis que la population de l’Égypte approche déjà les 115 millions et devrait atteindre 160 millions en 2050. La taille même du marché égyptien en fait donc une proposition attrayante pour les banques du CCG.

L’exposition des banques du CCG à l’Egypte ne cesse d’augmenter. Par exemple, Fitch estime que les actifs turcs et égyptiens représentent 19,8 % du portefeuille total de Kuwait Finance House. Emirates NBD, l’une des banques les plus importantes des EAU, n’est pas loin derrière avec 16,6 %. Les actifs turcs et égyptiens représentent désormais plus de 10 % du portefeuille de la Qatar National Bank. La Turquie est également considérée comme un marché attractif pour des raisons similaires à celles de l’Egypte.

Les géants bancaires du CCG pourraient également s’intéresser davantage aux marchés égyptiens en raison des perspectives économiques plus positives qui émergent dans le pays après une période prolongée de détresse économique.

Libéralisation des secteurs importants de l’économie égyptienne

L’Égypte a longtemps eu du mal à promouvoir l’entreprise privée et la croissance, en raison de la domination de l’armée sur l’économie civile. Ainsi, le Caire s’est retrouvé dans des difficultés particulières après la pandémie de Covid-19. Ce qui a vu les revenus du tourisme chuter fortement et a contribué à une forte baisse des entrées de devises étrangères, entraînant à son tour une grave pénurie de dollars américains. Ces difficultés de change – survenues dans un contexte macroéconomique général caractérisé par des taux d’intérêt plus élevés – ont rendu beaucoup plus difficile et coûteux pour Le Caire de rembourser sa dette extérieure libellée en dollars.

Cette situation a contraint l’Egypte à se tourner vers le Fonds monétaire international (FMI) qui, après de longues négociations, a finalement proposé un plan de sauvetage de 3 milliards USD. A condition que Le Caire libéralise plusieurs aspects de son économie, notamment son marché des changes. L’Union européenne a également dévoilé en mars dernier une aide financière de 7,4 milliards USD.

Perspectives économiques encourageantes

Si ces réformes ont entraîné une chute de la monnaie égyptienne à des niveaux historiquement bas et ont sans aucun doute causé des difficultés économiques à court terme, Fitch Ratings est optimiste quant à leur efficacité. L’inflation devrait chuter à 23 % en juin 2025, soit moins de la moitié de son niveau actuel. Tandis que le secteur bancaire égyptien devrait être soutenu par des flux de portefeuille, des transferts de fonds et des revenus touristiques plus importants.

Selon Fitch Ratings, les banques du CCG sont davantage intéressées par les marchés égyptiens en raison de l’amélioration de l’environnement macroéconomique de l’Égypte et des opportunités offertes par le programme de privatisation des autorités.

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