Le dernier salon automobile qui s’est ouvert à Pékin montre à quel point la Chine est en avance sur les constructeurs automobiles allemands, japonais et américains sur la voie d’un avenir électrique. Il est indéniable que le salon confirme que les Chinois ont choisi de se doter de leurs propres voitures électriques, puis de conquérir les marchés occidentaux. Cela même si les États-Unis et l’Europe ont essayé de préserver leurs usines automobiles et leurs moteurs à combustion interne. En se préservant en particulier des importations à bas prix grâce aux droits de douane.

L’expansion rapide de l’industrie automobile chinoise

Les constructeurs chinois ont exposé des véhicules électriques capables d’atteindre 100 km/h en 2 secondes au salon de Pékin. Ainsi que des batteries miracles qui se rechargent à une vitesse d’un kilomètre par seconde. Et dès l’hiver prochain, ils ont même fait la promesse d’une précommande de voitures volantes.

Au Salon de Pékin, l’industrie automobile chinoise s’est rapidement développée et a remplacé les acteurs traditionnels du marché mondial (allemands, japonais et américains). Et la Tesla américaine d’Elon Musk, le principal rival chinois sur le marché des voitures électriques, n’est pas du tout présente au salon. Selon Musk, l’industrie automobile occidentale serait confrontée à une perte de compétitivité face à la Chine si elle ne bénéficiait pas de la protection du gouvernement.

Voitures chinoises : Plus performantes et moins chères

Les constructeurs automobiles chinois sont les plus compétitifs à l’échelle mondiale. L’année dernière, Tesla a abandonné pour la première fois sa position de leader mondial sur le marché des voitures électriques. BYD est une entreprise chinoise qui a vendu plus de voitures. Tesla subit une baisse de bénéfices sous la pression des Chinois, ce qui l’oblige à réduire ses prix.

Les voitures sont similaires, mais moins chères chez les Chinois. La berline Dongfeng eπ 007 est proposée en Chine par l’usine automobile publique, qui ressemble à la Tesla Model 3 et à un prix inférieur de près de 10 000 USD. Volvo, qui est détenu par le chinois Geely, présente son EX30 comme une alternative au Tesla Model Y, mais à un prix inférieur de 8 000 USD.

Les Chinois ne gagnent pas uniquement en termes de prix. En ce qui concerne le nombre de modèles et la rapidité d’application des développements en production, ils ne dépassent pas leurs concurrents occidentaux. Cette année, 278 modèles sont exposés au Salon automobile de Pékin, dont 117 nouveaux.

Chine : Leader mondial de la production de voitures électriques

Les défis sont d’une importance capitale, car la Chine est le marché automobile le plus important au monde. Le pays est déterminé à dire adieu au moteur à combustion interne, même s’il produit toujours des voitures à essence et diesel. Notamment pour l’exportation vers les pays pauvres et la Russie.

Une étape symbolique a été franchie par le marché automobile chinois en avril, juste avant l’ouverture du Salon de l’auto de Pékin. Plus de la moitié des voitures neuves ont été électriques (soit des véhicules électriques, soit des hybrides rechargeables).

La Chine occupe une place de premier plan dans le domaine de l’électrification. Selon les résultats de 2024, la part des voitures électriques en Chine sera de 45 %, tandis qu’en Europe 25 % et aux États-Unis seulement 11 %, prédit l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Système de production chinois plus efficace et rapide

Les entreprises chinoises, où les ingénieurs travaillent selon le schéma 9-9-6 (de neuf heures du matin à neuf heures du soir, six jours par semaine), ont pu raccourcir le cycle de développement de mise en œuvre. Cette stratégie organisationnelle permet de réduire le temps de production à une année et demie environ contre trois ans ou plus ailleurs dans le monde.

Les constructeurs automobiles occidentaux ne sont pas encore en mesure de le faire. Au salon automobile de Munich de l’année dernière, Volkswagen a promis de réduire le délai actuel de 4,5 ans pour introduire de nouveaux modèles en production.

Volkswagen était le leader en Chine et les voitures allemandes Audi, BMW et Mercedes ont toujours été perçues comme du luxe. Cette période de gloire de l’industrie auto occidentale est désormais passée. La part des voitures de marques étrangères en Chine a chuté pour la première fois en dessous de 50 % l’année dernière. Et elle baisse rapidement : à 48 % aujourd’hui et à 57 % il y a deux ans.