L’espérance de vie varie en fonction du pays de naissance. En cinquante ans, la longévité s’est accrue mondialement, réduisant les disparités régionales. Pourtant, les inégalités de richesse restent fortement marquées, surtout en Afrique.

Augmentation de la moyenne dans le monde

L’espérance de vie dans le monde a considérablement progressé en un demi-siècle. Selon un rapport des Nations unies, la moyenne mondiale est passée de 71 ans pour la génération 2020 contre 47 ans pour ceux nés au début de 1950. Cela correspond à une évolution de 25 ans pour la moyenne mondiale. Cependant, cette amélioration varie selon les continents.

Au cours de la même période, l’Asie enregistre la plus forte hausse avec 30 années supplémentaires. Tandis que la durée de vie en Afrique connaît une progression notable de 24 années. L’Europe, malgré son développement, affiche la plus faible augmentation, avec seulement 14 années de plus.

Depuis 2000 jusqu’à l’année précédant la pandémie de covid, l’espérance de vie globale présente une évolution constante. La longévité passe de 66,8 ans en 2000 pour atteindre 73,1 ans en 2019. À savoir aussi que la moyenne mondiale des hommes passe de 64,4 ans à 70,6 ans, tandis que celle des femmes progresse de 69,2 ans à 75,7 ans.

Pandémie : Cause majeure de perte humaine mondiale

À l’instar des effets dévastateurs de la peste et du choléra, la covid-19 a provoqué une hausse significative de la mortalité à l’échelle mondiale. Une perte majeure entraînant un recul de l’espérance de vie de 1,8 an entre 2019 et 2021, annulant l’équivalent de 10 ans de progrès en termes de longévité. En outre, la longévité en bonne santé régresse de 1,5 an pour s’établir à 61,9 ans en 2021, une valeur qui correspond au niveau de 2012.

Toutefois, cette baisse n’est pas uniforme à travers le globe. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que les régions d’Amérique et d’Asie du Sud-Est subissent le plus de pertes humaines au cours de la pandémie. En conséquence, leur espérance de vie diminue de 3 ans et celle d’une vie en bonne santé de 2,5 ans.

L’Amérique centrale et l’Europe de l’Est subissent des pertes humaines considérables, voyant leur espérance de vie reculer de 3,5 ans durant cette période.  En revanche, le Pacifique occidental subit le moins d’impacts, affichant des baisses inférieures à 0,1 an d’espérance de vie et à 0,2 an de durée de vie en bonne santé. Ces disparités régionales soulignent l’efficacité et la robustesse des systèmes et des mesures de santé publique pour relever les effets de crises sanitaires mondiales.

Longévité en Afrique subsaharienne : Classement par pays

D’après le rapport sur les statistiques mondiales de la santé, les disparités régionales en termes d’espérance de vie se sont réduites au fil des années. En effet, un écart de 25 ans séparait la longévité entre l’Europe et l’Afrique en 1950. Malgré le fait que cet écart a diminué à 15 ans en 2021, les inégalités persistent encore.

En effet, la durée moyenne de vie en Europe s’élève à 77 ans. À l’inverse, celle dans la région africaine est de 62 ans. Cette différence met en évidence les défis sanitaires et socio-économiques que doivent relever les pays africains.

Quel est le pays avec la plus faible espérance de vie ?

Les dix pays où le temps de vie prévu est le plus faible sont tous situés en Afrique subsaharienne. Cette région fait face à des défis majeurs pour améliorer la santé et le bien-être de sa population. Le Tchad, pays d’Afrique centrale, détient le triste record de l’espérance de vie la plus faible au monde. La moyenne y est de 52,5 ans, très en dessous de l’espérance de vie globale.

Juste derrière, le Nigeria et la République centrafricaine affichent respectivement une espérance de vie de 52,7 ans et 53,9 ans. Toutefois, cette faible espérance de vie n’est pas une caractéristique générale de l’ensemble du continent africain. En effet, certains pays d’Afrique affichent une espérance de vie nettement supérieure, comme c’est le cas pour le Maghreb.

Conditions de vie africaine : Extrêmement dures

La faible espérance de vie en Afrique subsaharienne est principalement due aux conditions de vie locales extrêmement difficiles et à la faible allocation budgétaire des gouvernements locaux à la santé publique. L’accès aux services, aux soins de santé et des médicaments de qualité est fortement restreint, ce qui aggrave la situation.

Les conflits, les épidémies, les changements climatiques et l’insécurité alimentaire sont autant de facteurs qui contribuent à cette crise sanitaire. Sans amélioration des conditions de vie, les individus nés en 2020 au Tchad ou au Nigeria pourraient s’attendre à une espérance de vie moyenne de seulement 53 ans.

Facteurs d’inégalité de durée de vie

Les inégalités de longévité sont influencées par divers facteurs cumulatifs. Les modes de vie jouent un rôle prépondérant. Dans les pays affichant une faible espérance de vie, les conditions de vie précaires, les logements insalubres et le manque d’accès à l’eau potable sont courants.

En Afrique subsaharienne, par exemple, une vie moyenne limitée à 60 ans met en évidence les défis persistants liés au niveau de pauvreté, aux conflits et aux épidémies. Il est crucial de reconnaître que les inégalités de longévité persistent également au sein de chaque pays, souvent en fonction des catégories sociales.

Convergence vers une meilleure longévité

Des efforts notables de développement apparaissent dans de nombreuses régions dans le monde, menant vers une augmentation de l’espérance de vie. La croissance économique, les avancées dans la lutte contre les menaces de maladies infectieuses, les progrès en éducation, l’amélioration de l’hygiène et des systèmes de santé rapprochent les niveaux de longévité en Asie et en Afrique de ceux des pays développés. L’amélioration des conditions de travail, l’accès accru aux soins de santé, y compris les vaccins, permettent désormais à une grande partie de la population mondiale de vivre jusqu’à 75 ans dans plusieurs régions.

Ainsi, il n’est pas surprenant que les pays les plus riches dominent le classement de l’espérance de vie, généralement supérieure à 80 ans. Ces nations bénéficient de sécurité, d’une alimentation adéquate, de conditions de travail améliorées et de dépenses de santé élevées. Pour illustrer, le Japon et l’Australie atteignent une espérance de vie de 85 ans, tandis que l’Espagne et la France se situent à 82 ans.