En mars, la Somalie a signé un accord pétrolier et gazier avec la Turquie qui, selon les responsables, favorise la coopération dans l’exploration et l’exploitation des gisements. La Turquie et la Somalie ont signé un accord de coopération en matière de défense et d’économie lors de la visite du ministre somalien de la Défense à Ankara.
Partenariat économique renforcé entre les deux nations
Alors que le pays se dirige vers la stabilité dans un contexte où les insurgés islamiques représentent une menace pour la paix et l’harmonie, les nouveaux gisements de pétrole et de gaz découverts en Somalie pourraient constituer une percée pour le pays. Les études géo-sismiques de la Somalie montrent que le pays dispose d’au moins 30 milliards de barils de réserves de pétrole et de gaz.
La récente avancée obtenue par la Turquie prévoit l’envoi d’un soutien naval dans les eaux océaniques somaliennes pour explorer le pétrole et le gaz. « Nous enverrons notre navire Oruc Reis en Somalie fin septembre ou début octobre. Il y effectuera une étude sismique importante, qui peut durer des mois », annonce le ministre turc de l’Energie, Alparslan Bayraktar.
La nation du Moyen-Orient est devenue ces dernières années un proche allié du gouvernement somalien. La Turquie, concepteur également du premier train électrique de Tanzanie, a construit des équipements sociaux et des infrastructures et a offert des bourses aux étudiants somaliens pour poursuivre leurs études en Turquie. En 2017, la Turquie a inauguré sa plus grande base militaire à l’étranger, en Somalie. La Turquie dispense également une formation à l’armée et à la police somaliennes.
Signature d’un accord énergétique
Le ministre somalien des ressources pétrolières et minérales, et son homologue turc de l’Énergie, ont signé l’accord énergétique à Istanbul. Plus important encore, cet accord a marqué le resserrement des relations entre les deux pays. L’accord pétrolier est intervenu seulement deux semaines après la signature par la Somalie et la Turquie d’un accord de coopération dans les domaines de la marine et de la défense.
Selon un communiqué officiel, l’accord porte sur les réserves d’hydrocarbures dans la zone économique exclusive de la Somalie et sur l’exploration de terres qui n’ont jamais été exploitées. Le ministre a en revanche refusé de préciser comment seront répartis les revenus des investissements.
L’industrie pétrolière et gazière en Somalie
Avant le conflit et l’effondrement du gouvernement en 1991, des accords de coopération internationale dans le domaine du pétrole et du gaz avaient été conclus en Somalie, mais ils ont été annulés en raison de la guerre civile. En 2020, le gouvernement a adopté une loi sur le pétrole, en vertu de laquelle l’Autorité pétrolière somalienne réglemente le secteur et guide les accords avec les entrepreneurs internationaux.
En 2022, la Somalie a adopté des réglementations relatives à l’octroi de licences d’exploitation pétrolière et gazière offshore. Dans la même année, le premier accord de partage des bénéfices a été conclu pour l’exploration pétrolière et gazière. D’autres licences pour diverses sociétés multinationales sont attendues dans les années à venir.
Comme toute autre nation, le monde observe la manière dont la Somalie, aux pratiques démocratiques discutables, dévoile ses opportunités pétrolières et gazières. Les accords d’exploration et de production sont structurés de manière à ce que la Somalie en bénéficie avant même la découverte commerciale de pétrole.