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Afrique de l’Est : Nécessité d’instaurer un meilleur système de santé

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Afrique de l’Est : Nécessité d’instaurer un meilleur système de santé

L’absence de contrôle des prix des soins de santé expose financièrement les personnes sans couverture d’assurance. Cela les oblige à débourser beaucoup d’argent pour financer leur santé. Les régimes d’assurance maladie gagnent de plus en plus de terrain dans des pays comme le Rwanda, contribuant ainsi à alléger le fardeau des soins de santé. Cependant, des pays comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda ont été confrontés à des difficultés dans la mise en œuvre de régimes nationaux d’assurance maladie.

Alléger le fardeau des soins de santé

Selon un nouveau rapport, l’absence de contrôle des prix imposée par les gouvernements pour les dépenses de santé à la charge des patients laisse un fardeau financier pour les ménages à faible revenu d’Afrique de l’Est. L’enquête intitulée « Financement des soins de santé primaires en Afrique de l’Est » montre que les paiements à la charge des patients (OOP) constituent la principale forme de transactions en Afrique de l’Est.

Toutefois, cette tendance représente un fardeau financier important pour les familles et les ménages pauvres en raison de l’absence de contrôle des prix des soins de santé dans le pays. L’enquête menée par Medic East Africa et Medlab East Africa montre que parmi les États d’Afrique de l’Est, l’Ouganda a les dépenses de santé à la charge des patients les plus élevées de la région, soit 38 %. La Tanzanie arrive en deuxième position avec 34 %, suivie du Kenya avec 24 %. Le Rwanda est en tête de la région avec le moins de dépenses personnelles en médicaments, soit 11,7 %.

Les rapports notent que malgré les dépenses élevées, les régimes d’assurance maladie gagnent de plus en plus de terrain dans des pays comme le Rwanda, contribuant ainsi à alléger le fardeau des soins de santé.

Manque de contrôle des prix des soins de santé

Le rapport note également que des pays comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda sont confrontés à des difficultés dans la mise en œuvre de régimes nationaux d’assurance maladie. « Les efforts du Kenya visant à remplacer le Fonds national d’assurance maladie par le Fonds d’assurance maladie sociale (SHIF) se sont heurtés à l’opposition du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes».

Selon l’enquête démographique et de santé du Kenya (KDHS) 2022, le dernier rapport qui couvre de manière exhaustive le secteur de la santé au Kenya, seul un Kenyan sur quatre dispose d’une certaine forme d’assurance maladie, la couverture d’assurance maladie du pays étant de 20 %.

Le gouvernement a pour objectif d’atteindre 80 % de la population inscrite à une couverture d’assurance maladie d’ici 2030. Avec 15,4 millions de membres, les dernières données montrent que le NHIF compte au total 8,8 millions de membres inactifs, ce qui les oblige encore davantage à payer les services médicaux directement de leur poche. Ce chiffre pourrait augmenter en raison de facteurs socio-économiques tels que le coût élevé des traitements et des médicaments, le revenu, l’âge et le niveau d’éducation des ménages.

Réduire les dépenses à la charge des patients

Les gouvernements doivent réduire les dépenses à la charge des patients en créant un fonds universel, collecté par le biais de cotisations individuelles et de l’impôt. Cela permettra de répondre aux besoins locaux en matière de soins de santé.

Le système de santé de l’Afrique de l’Est souffre actuellement d’une grave pénurie de professionnels de la santé, avec seulement une moyenne de 0,2 médecin pour 1 000 personnes. Ce manque de personnel est aggravé par une augmentation des maladies non transmissibles, qui constituent désormais l’une des principales causes de décès dans la région.

La situation est encore compliquée par les taux élevés de mortalité infantile et maternelle. L’Afrique de l’Est n’atteint pas l’objectif de développement durable des Nations Unies relatif à la bonne santé et au bien-être. Cet ODD prône une réduction significative de la mortalité infantile de moins de cinq ans et une amélioration des soins de santé maternelle. Actuellement, l’accès à des services de santé de qualité reste limité, seuls 34 % de la population bénéficiant d’une couverture suffisante.

Investir dans infrastructures de santé

L’augmentation des investissements dans les infrastructures de santé renforce le système, les technologies numériques comme la télémédecine jouant un rôle croissant. La télémédecine permet d’alléger la pression sur le personnel médical et d’améliorer l’accès aux soins pour les personnes confrontées à des obstacles financiers ou géographiques.

L’innovation et des partenariats de santé solides sont essentiels pour que les pays puissent atteindre les objectifs de santé des Nations Unies d’ici 2030. L’importance croissante du Kenya dans le domaine des soins de santé est évidente. Notamment, dans son rôle croissant dans les essais cliniques et la production de vaccins.

Le récent partenariat du pays avec l’Institut international des vaccins facilitera les transferts de technologie pour les vaccins essentiels. Des investissements supplémentaires sont réalisés dans les capacités nationales de production de vaccins.

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