Les principales liaisons aériennes non desservies identifiées par Airbus se trouvent dans les plus grandes villes d’Afrique, à savoir Lagos, Le Cap, Nairobi, Dakar ou encore Douala. Malgré un trafic important en Afrique, Airbus constate que certaines de ces lignes manquent de vols réguliers sans escale. Dans l’ensemble, Airbus prévoit une croissance de 4,1 % du trafic aérien au cours des 20 prochaines années. Ce qui entraînera une demande de 1 180 nouveaux avions d’ici 2043 à travers l’Afrique.
Les recommandations d’ Airbus pour stimuler l’économie africaine
Une analyse menée par le géant mondial de l’aviation Airbus révèle plusieurs routes aériennes clés non desservies en Afrique. Assurer ces liaisons offrirait une meilleure connectivité aux voyageurs et stimulerait la croissance économique tout en offrant de nouveaux revenus aux compagnies aériennes.
Dans son rapport, l’avionneur soumet des recommandations stratégiques à l’égard des compagnies aériennes africaines. Celles-ci peuvent tirer parti pour créer un continent plus connecté et stimuler, par ricochet, l’économie africaine. Cette analyse intervient à un moment où Airbus optimise ses capacités pour renforcer sa présence en Afrique.
Liaisons aériennes non desservies en Afrique
Malgré un trafic important entre certaines villes, plusieurs lignes identifiées ne sont toujours pas desservies régulièrement par des vols sans escale. « Des facteurs tels que des accords bilatéraux restrictifs en matière de services aériens, des variables économiques et des problèmes de capacité, de fréquence et d’efficacité des coûts d’exploitation contribuent à ce que ces lignes restent non desservies », note Geert Lemaire, Consulting Director chez Airbus.
Les prévisions de l’entreprise prévoient une expansion de 4,1 % du trafic aérien au cours des 20 prochaines années. Une trajectoire positive pour l’avionneur qui voit une augmentation de la demande de 1 180 nouveaux avions d’ici 2043 rien qu’en Afrique.
Parallèlement, la croissance continue du secteur de l’aviation en Afrique devrait se traduire par une croissance réelle du PIB de 3,3 % sur le continent, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 2,6 %. Cette croissance est confirmée par les données du Global Services Forecast d’Airbus, qui estime que pour répondre à la forte demande de transport aérien, l’Afrique devra embaucher :
- 15 000 pilotes
- 20 000 techniciens
- 24 000 membres d’équipage de cabine
Le secteur de l’aviation civile en Afrique : un aperçu
L’industrie de l’aviation civile en Afrique est depuis longtemps victime de défis similaires, notamment :
- L’absence d’accords bilatéraux
- Des coûts d’exploitation très élevés
- Des régimes fiscaux imprévisibles
- Un bilan sécuritaire à améliorer
Pour de nombreux voyageurs en Afrique, se déplacer par avion entre des villes voisines n’était possible qu’en effectuant des correspondances à partir de plateformes aériennes situées hors d’Afrique. « L’introduction de vols directs intra-africains s’est avérée non compétitive en termes de prix. Cela a entravé le développement économique de l’Afrique et a réduit la capacité des pays africains à commercer efficacement avec le reste du monde », indique en partie le rapport d’Airbus intitulé The Great Enabler, Aerospace in Africa.
L’aviation : Moteur du développement socio-économique de l’Afrique
Actuellement, les compagnies aériennes et entreprises associées en Afrique soutiennent environ 7 millions d’emplois et représentent plus de 80 milliards USD de PIB pour l’économie du continent. En 1999, une douzaine de pays africains signent un accord de principe. Une mesure historique qui a vu le lancement de la première initiative visant à intégrer et à libéraliser le marché. Cela permet de créer environ 155 000 nouveaux emplois liés à l’aviation.
De plus, l’autorisation de l’exploitation d’une compagnie aérienne à bas coût (LCC) entre l’Afrique du Sud et la Zambie a entraîné une réduction de près de 40 % des tarifs et une augmentation considérable du trafic. Par ailleurs, lorsque le Maroc signe un accord de ciel ouvert avec l’Union européenne (UE) en 2006, le trafic augmente d’approximativement 160 % et le nombre de lignes entre le Maroc et l’UE a triplé entre 2005 et 2013.
Aujourd’hui, alors que l‘Afrique abrite 16 % de la population mondiale, elle ne représente que moins de 3 % du trafic aérien mondial. Pour des millions de personnes en Afrique, le prix d’un billet d’avion est prohibitif, en moyenne 45 % plus élevée que partout ailleurs dans le monde, selon les experts du secteur.
Avions commerciaux en Afrique : Airbus en monopole
Selon la dernière analyse d’Airbus, les transporteurs africains sont de plus en plus conscients des avantages opérationnels et économiques liés à l’acquisition d’avions neufs et modernes. Actuellement, les transporteurs africains choisissent d’exploiter certains des avions les plus avancés technologiquement tels que l’A350, l’A330neo, l’A320neo et l’A220.
En Afrique, plus de 500 hélicoptères Airbus sont en service. Ces appareils assurent toute une gamme de prestations diverses :
- Pour des missions militaires et civiles
- Pour les prestataires de services de recherche
- Pour le sauvetage en ambulance aérienne
- Pour les programmes de lutte contre le braconnage
- Pour le tourisme
Airbus est également impliqué dans le développement des technologies en matière d’exploration spatiale en collaborant avec plusieurs économies africaines. Au Maroc par exemple, Airbus a le rôle de maître d’œuvre du satellite d’observation de la Terre MOHAMMED VI-A. En collaboration avec l’Université des sciences et technologies de Namibie, Airbus a mis en place un centre de données spatiales virtuel. Cette installation fournit des services de géo-intelligence aux départements gouvernementaux, aux agences d’État et aux clients du secteur privé.