En 2023, le Maroc rencontre des difficultés dans le secteur des startups, attirant seulement 17 millions USD de financement. Cette somme, comparée aux leaders africains tels que le Kenya, l’Égypte et l’Afrique du Sud, met en évidence un retard significatif. Ces pays ont bénéficié d’écosystèmes plus développés et d’environnement propice à l’innovation.
Le retard du Maroc en matière de financement des startups
Le Maroc connaît une année difficile pour son écosystème entrepreneurial. Selon le rapport annuel d’« Africa : The Big Deal », le royaume n’attire que 17 millions USD de financement, soit 0,4 % du total continental. Cette somme place le Maroc loin derrière les poids lourds africains tels que le Kenya, l’Égypte et l’Afrique du Sud, qui captent 87 % des 3,2 milliards USD levés par les startups en Afrique cette année.
Performances contrastées avec les leaders africains
Le Kenya, à l’Est de l’Afrique, démontre continuellement son potentiel économique à travers ses multiples startups orientées Tech. Tandis qu’en Afrique du Nord, l’Égypte fait figure de pionnier dans l’entrepreneuriat. Ci-après, un tour d’horizon des différents pays leaders de l’économie africaine.
Kenya : Leader incontesté
Le Kenya lève un impressionnant montant de 800 millions USD en 2023. Des entreprises innovantes comme M-Pesa, la plateforme de paiement mobile, et Twiga Foods, la plateforme de distribution de produits agricoles, sont des moteurs clés de ce succès.
Égypte : Montée en puissance de l’entrepreneuriat
L’Égypte attire 640 millions USD, portée par des startups comme Swvl, le service de transport en commun, et Vezeeta, la plateforme de réservation de rendez-vous médicaux. Ces entreprises contribuent largement à la dynamique entrepreneuriale du pays.
Afrique du Sud : Diversité sectorielle
L’Afrique du Sud lève 600 millions USD, grâce à la diversité de ses secteurs. Des startups telles que Jumo, la plateforme de services financiers, SweepSouth, la plateforme de services à domicile, et Aerobotics, spécialisée en agriculture de précision, jouent un rôle majeur.
Les obstacles au développement des startups au Maroc
Les obstacles au développement et à la croissance des startups en Afrique peuvent être liés à différentes causes. Tantôt structurelles, économiques ou environnementales. Pour le cas du Maroc, les principaux obstacles sont listés ainsi.
Manque de financement adéquat
Le rapport souligne que malgré les efforts du gouvernement marocain pour soutenir les startups, notamment avec la loi sur les sociétés innovantes et le fonds Innov Invest, le pays n’arrive pas à créer un environnement propice à leur épanouissement. Le manque de financement adapté reste un frein majeur.
Complexité administrative et fiscale
La complexité des procédures administratives et fiscales constitue également un obstacle significatif pour les entrepreneurs marocains, rendant difficile la création et la croissance des startups.
Pénurie de talents qualifiés
Le Maroc souffre d’une pénurie de talents qualifiés, indispensable pour le développement d’un écosystème technologique dynamique. La formation et l’attraction de talents restent des défis critiques.
Les initiatives nécessaires pour rattraper le retard
- Renforcement du cadre réglementaire : stimuler l’innovation et simplifier les procédures administratives.
- Accès facilité au financement : diversifier et faciliter l’accès aux fonds, encourager les partenariats public-privé et le financement participatif.
- Développement des compétences : investir dans l’éducation et la formation des jeunes talents en matière de technologies de l’information et de l’innovation.
Le Maroc a encore un long chemin à parcourir pour rattraper son retard par rapport aux leaders africains dans le domaine des startups. Toutefois, avec des actions stratégiques ciblées et une volonté politique forte, le Maroc peut transformer ces défis en opportunités économiques. L’Afrique reste un continent aux perspectives prometteuses pour les startups, et le Maroc doit saisir ces opportunités pour se positionner favorablement dans l’écosystème entrepreneurial africain.