Au moins 300 millions d’africains auront accès à l’électricité provenant de centrales d’énergie renouvelable distribuées ou d’installations connectées au réseau d’ici 2030 dans le cadre d’un nouveau partenariat bancaire. La Banque mondiale annonce un plan ambitieux visant à fournir une électricité abordable à 250 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. En partenariat, la Banque africaine de développement fournira l’électricité à 50 millions de personnes supplémentaires.
Faciliter les conditions d’accès à l’électricité en Afrique
L’objectif de 300 millions a été annoncé le 17 avril 2024 par le Président de la Banque mondiale, Ajay Banga, lors d’un événement organisé au siège de l’institution à Washington, à l’occasion des réunions de printemps. Il s’agit d’une avancée majeure par rapport à l’engagement précédent de Banga, pris en décembre 2023, d’allouer 5 milliards USD pour connecter 100 millions de personnes en Afrique à l’électricité d’ici la fin de la décennie.
La toute nouvelle production d’électricité proviendra de sources d’énergie renouvelables, telles que le solaire photovoltaïque, l’hydroélectricité et l’éolien, et la banque s’efforcera d’aider les pays encore dépendants des combustibles fossiles à « écologiser » leur production d’électricité.
Le plan global coûtera jusqu’à 35 milliards USD, dont une partie proviendra de l’Association internationale de développement, la branche concessionnelle de la Banque mondiale pour les pays à faible revenu, a déclaré Ajay Banga.
250 millions de personnes par le financement de la Banque mondiale
L’initiative entre le Groupe de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) pourrait réduire de 50 % le nombre de personnes en Afrique vivant sans électricité. Selon le communiqué de presse des partenaires, environ 600 millions d’africains n’ont actuellement pas accès à l’électricité.
Dans le cadre de ce plan, la Banque mondiale s’efforcera de connecter 250 millions de personnes à l’électricité. Cette initiative nécessite selon les estimations, quelque 30 milliards USD d’investissements du secteur public. Les spécialistes estiment également que le plan ouvrirait des opportunités d’investissement du secteur privé d’une valeur de 9 milliards USD rien que dans les énergies renouvelables distribuées.
50 millions de personnes supplémentaires par le financement de la BAD
L’accès à l’électricité est le fondement de tout développement. Pour y parvenir, la BAD a besoin d’une action politique de la part des gouvernements, des financements des banques multilatérales de développement et d’investissements du secteur privé.
« Aucune économie ne peut s’industrialiser dans l’obscurité, et aucune économie ne peut être compétitive dans l’obscurité », a déclaré le président de la BAD, Akinwumi Adesina, dans un discours prononcé lors du même événement lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington.
Une grande partie des engagements visant à reconstituer l’IDA cette année servira à redynamiser l’Afrique, selon Banga. Le secteur privé doit également être impliqué dans le plan, a-t-il déclaré. La Banque mondiale fournira également de plus grandes garanties pour encourager la participation du secteur privé au plan, a-t-il ajouté. Notamment, en stimulant les investissements dans les énergies vertes en Afrique.