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Technologie Afrique : Dynamique de l’écosystème

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Technologie Afrique : Dynamique de l’écosystème

Investir dans la science, la technologie et l’innovation (STI) est indispensable pour garantir une croissance durable, inclusive ainsi que résiliente pour l’Afrique. Cependant, ces secteurs font face à une pénurie de fournisseurs et de ressources humaines.

Environnement technologique en Afrique

Selon la deuxième édition du rapport « African Market Trends in Technology Services : 11 country profiles », la pénétration de la téléphonie et de l’internet mobile est en hausse dans de nombreuses nations. Toutefois, l’infrastructure globale de technologies de l’information et de la communication (TIC) reste sous-développée en Afrique. Les préoccupations liées à la sécurité et au manque d’infrastructures pourraient aussi entraver la croissance générale du marché numérique dans la région.

Selon ce rapport de l’International Trade Center (ITC), le continent affiche la plus forte croissance économique mobile en 2021, avec plus de 100 abonnements pour 100 habitants dans plusieurs nations. De plus, les TIC représentent entre 4 % et 10 % des exportations de services dans la région subsaharienne. Près du quart de la démographie africaine a accès à Internet, ce chiffre devrait atteindre près de 44 % d’ici 2025.

Les grandes économies telles que le Kenya, le Nigéria et l’Afrique du Sud pilotent la connectivité 5G et le développement des mobiles de nouvelle génération. Tandis que les petites économies dépendent encore des technologies de réseau héritées telles que la 3G.

Aperçu du marché des services technologiques

Les opportunités du marché technologique en Afrique subsaharienne se trouvent principalement dans des secteurs clés, dont le commerce au détail, les services financiers et la santé. Environ 53 % de tous les comptes de monnaie mobile dans le monde se trouvent dans cette région, en 2021. Ainsi, les services de FinTech basés sur le mobile ont une plus forte pénétration que les instituts financiers traditionnels.

L’agriculture se développe rapidement et présente aussi des opportunités pour les marchés émergents des technologies de l’information-gestion des processus métier (TI/BPM). Le secteur des services gérés en Afrique est également en plein essor, avec une croissance prévue de 8,2 % TCAC entre 2024-2029, selon le rapport de Mordor Intelligence. La rapide adoption du cloud, du Big Data et de l’internet des objets (IoT) dynamise ce domaine.

Le niveau de la concurrence du secteur des TI/BPM reflète généralement la qualité de l’infrastructure des TIC dans chaque pays africain. Les entreprises technologiques sont plus concurrentielles dans les régions où l’infrastructure informatique est avancée. La Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la République-Unie de Tanzanie et la Zambie présentent un certain niveau de maturité sur ce marché.

Prioriser la révolution digitale et la numérisation de l’économie

Stimuler l’innovation et la numérisation dans des secteurs clés permet de créer des emplois, améliorer les moyens de subsistance et réduit la pauvreté. Pour ce faire, les gouvernements africains optent pour des partenariats public-privé et des incitations fiscales pour attirer les investissements étrangers.

Partenariat stratégiques et solutions innovantes

Le Forum africain STI vise à renforcer les collaborations et les stratégies pour accélérer la contribution de la science, de la technologie et de l’innovation à la réalisation des objectifs de développement durable d’ici 2030. Au cours de la 6ᵉ édition, la sous-directrice générale pour les sciences naturelles de l’UNESCO, Lidia Arthur Brito souligne l’importance de la collaboration internationale dans le domaine scientifique. À noter aussi que de nombreuses startups et étudiants en science dépendent d’ailleurs des subventions des partenaires de développement et des donateurs internationaux.

Des initiatives gouvernementales contribuent également à dynamiser le secteur de la STI. À titre d’illustration, un programme de l’Afrique du Sud s’étalant sur l’année 2023, visait à fournir une couverture haut débit nationale . En outre, le projet « Digital Ethiopia 2025 » promeut la transformation agricole et la stratégie nationale de transformation numérique. Cette initiative gouvernementale éthiopienne démontre aussi l’importance de la collaboration internationale. À titre de rappel, ce programme bénéficie d’un financement de la Banque mondiale.

Éducation et développement des talents africains

Les efforts pour améliorer l’accès à l’éducation et développer les talents locaux sont cruciaux pour soutenir la croissance du secteur technologique. Des programmes tels que l’Alliance des universités entrepreneuriales en Afrique et la plateforme Origin témoignent des efforts continus pour encourager l’innovation et résoudre les défis locaux.

Les camps de codage des jeunes et des femmes ainsi que les investissements internationaux contribuent à l’autonomisation, stimulant ainsi un changement transformationnel sur le continent. C’est dans cette optique que l’Union européenne injecte 279 millions EUR pour la recherche et l’innovation afin de soutenir les ODD ainsi que l’Agenda 2063 pour l’Afrique.

ZLECAf : Catalyseur pour le transfert de haute technologie

Le secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Antonio Pedro, souligne la nécessité pour le continent d’investir dans l’adoption des technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle et la génomique. Ces progrès sont essentiels pour améliorer la qualité de vie de millions de personnes encore confrontées à l’extrême pauvreté.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) agit comme un moteur crucial de l’innovation et de l’expansion des plateformes numériques à travers le continent. Cependant, sa mise en œuvre nécessite d’importants investissements dans les infrastructures et les technologies numériques, en particulier dans les domaines de la logistique et des services numériques. Selon le rapport de l’ITC, il est recommandé d’intégrer le protocole sur le commerce numérique dans l’accord de la ZLECAF afin de faciliter les échanges.

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